Nation

Grève des étudiants en médecine : appel à l’unité pour résoudre la crise

Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a brisé le silence en exprimant sa solidarité avec les étudiants des Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, en grève depuis plusieurs semaines. Le syndicat a appelé les départements concernés à agir de manière raisonnable et sage pour trouver rapidement des solutions aux problèmes en suspens.

04 Avril 2024 À 21:03

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La grève des étudiants en médecine continue de susciter de vives réactions. Après l’intervention rapide des partis de l’opposition, appelant à un dialogue urgent pour éviter une année blanche, c’est au tour du Syndicat indépendant des médecins du secteur public de prendre position. Dans un communiqué récent, le syndicat a exprimé sa solidarité avec les étudiants en lutte, tout en appelant les départements concernés à faire preuve de bon sens et de sagesse pour résoudre rapidement les problèmes en suspens.



Le syndicat a demandé au gouvernement de ne pas se laisser influencer par des considérations politiques et a souligné l’importance d’adopter une approche sérieuse pour répondre aux besoins fondamentaux des citoyens en matière de système de santé efficace. Il a appelé les professionnels du secteur public à former un front national de la santé pour protéger leur statut professionnel et leurs droits, considérant cette lutte comme une priorité compte tenu de la gravité de la situation actuelle.

Le président du Syndicat, Alaoui Montadar, est resté injoignable malgré les tentatives du journal «Le Matin» de le contacter pour obtenir plus de détails. Cette nouvelle vague de solidarité pourrait encourager les étudiants à poursuivre leur mouvement de protestation, notamment après une rencontre avec des représentants de l’opposition. En effet, ils avaient été reçus par la parlementaire Fatima-Zahra Tamni, membre de la Fédération de gauche démocratique.

S’agissant des autres partis de l’opposition, ces derniers étaient unanimes à condamner l’approche adoptée par le gouvernement pour la gestion de ce dossier. Ainsi, le Parti du Mouvement populaire (MP) et celui de la justice et du développement (PJD) avaient déjà adressé une correspondance au président de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication appelant à la tenue d’une réunion urgente en présence des deux ministres de tutelle, à savoir celui de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé, en vue d’examiner la situation et de proposer des solutions pour sauver l’année universitaire.

Pour leur part, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP) ont exprimé, lors de la réunion de leurs bureaux politiques, leur inquiétude de la montée de la tension dans les Facultés de médecine et de pharmacie, appelant le gouvernement à lancer un dialogue sérieux et immédiat afin de surmonter le climat de tension en identifiant des solutions urgentes à cette crise qui risque de compromettre l’année universitaire.
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