LE MATIN
04 Décembre 2024
À 11:50
Les dernières données dévoilées par le
ministère de l'Equipement et de l'Eau montrent une évolution constante de la répartition des
ressources en eau au
Maroc entre 2018 et 2024. Alors que les volumes d'eau alloués à l'
irrigation étaient historiquement plus importants, la sécheresse prolongée a inversé cette dynamique.
En 2018, 2,6 milliards de mètres cubes d'eau étaient consacrés à l'
irrigation, contre seulement 743 millions de mètres cubes pour l'
eau potable. Cette tendance s'est maintenue jusqu'en 2023, bien que les volumes destinés à l'irrigation aient progressivement diminué. En 2024, la situation a radicalement changé : les ressources allouées à l'irrigation ont chuté à 910 millions de mètres cubes, tandis que celles destinées à l'eau potable ont atteint 1,06 milliard de mètres cubes.
Une réponse aux défis climatiques
Cette réorganisation des priorités s'inscrit dans le cadre de la stratégie gouvernementale visant à faire face à la
raréfaction des ressources hydriques. Le ministère de l'Équipement et de l'Eau, en coordination avec le secteur agricole, a mis en place des programmes spécifiques pour optimiser l'
utilisation de l'eau et répondre aux besoins des citoyens.
Cette gestion proactive s'explique par des chiffres préoccupants :
- Entre 2018 et 2024, l'eau destinée à l'irrigation a diminué de 65%, passant de 3,17 milliards de mètres cubes en 2019 à 910 millions de mètres cubes en 2024.
- Dans le même temps, l'approvisionnement en eau potable a augmenté de près de 43%, atteignant son pic historique en 2024.
L'année 2024 marque donc un tournant pour le
Maroc, qui doit désormais s'adapter à une rareté croissante de l'eau. Ce rééquilibrage entre
eau potable et
irrigation est révélateur des défis auxquels le pays fait face et met en lumière l'urgence d'une gestion plus durable et résiliente des ressources hydriques.