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Impact du déficit des pluies sur les nappes phréatiques : la situation en chiffres

La sécheresse continue de frapper durement le Maroc, selon les données de l’année hydrologique 2023-2024 couvrant la période allant du 1er septembre 2023 au 31 août 2024. Les précipitations enregistrées ont accusé un déficit moyen de 40,3% par rapport aux moyennes annuelles, tandis que les ressources en eau ont chuté de 75%. Ce déficit a provoqué une baisse alarmante des nappes phréatiques.

L'année hydrologique 2023-2024 a été marquée par la sécheresse. Le cumul des pluies a été déficitaire de plus de 40% en moyenne sur l'ensemble des régions du Maroc, selon les données dévoilées par le ministère de l'Equipement et de l'Eau. Les précipitations annuelles ont varié entre 31 mm et 672 mm sur le territoire national, affichant une baisse significative par rapport aux normes climatiques. Cette situation critique se reflète dans les bassins hydrauliques du pays :
  • Bassin du Loukkos : déficit modéré de -7 %, le plus faible à l’échelle nationale.
  • Bassin de Sebou : baisse importante de -27 %.
  • Bassins de Bouregreg et de la Chaouia : déficit de -41 %.
  • Bassin de la Moulouya : déficit de -48 %.
  • Bassins d’Oum Er-Rbia et de Tensift : déficits similaires, atteignant -44 %.
  • Bassin du Souss-Massa : situation préoccupante avec un déficit de -58 %.
  • Bassin de Drâa et Oued Noun : déficit critique de -76 %, le plus élevé du pays.
  • Bassin de Guir-Ziz-Gheris : baisse de -38 %.
  • Bassin de Laâyoune-Sakia El Hamra : déficit de -31 %.
Ce manque persistant de précipitations au Maroc met en lumière la vulnérabilité croissante des ressources en eau. Le pays fait face à des défis majeurs, amplifiés par une demande en eau en constante augmentation et les effets visibles du changement climatique.

Une baisse alarmante des nappes phréatiques au Maroc

Durant l’année hydrologique 2023-2024, le Maroc a connu une diminution préoccupante des niveaux d’eau dans plusieurs nappes phréatiques. Les baisses les plus significatives ont été enregistrées au niveau des régions suivantes :
  • Nappe de Saïss : une diminution de -5,80 mètres ;
  • Nappe du Gharb : une baisse marquée de -6,90 mètres ;
  • Nappe de Bousbaa : une chute de -6,08 mètres ;
  • Nappe de Berrechid : une réduction de -5,91 mètres ;
  • Nappe du Souss : une diminution de -3,72 mètres.
Face à cette situation critique, les autorités ont intensifié leurs efforts en investissant dans la gestion des nappes phréatiques à travers la mise en œuvre de contrats spécifiques pour leur exploitation durable. Les progrès réalisés jusqu’à présent incluent des contrats signés couvrant les nappes de Souss, Haouz-M'ghat, Meski-Boudenib et Figuig, des contrats prêts à être signés pour les nappes de Tarifa-Mnasra et Drader-Essaouira, en plus d'un autre contrat en cours de préparation visant à réguler une nappe supplémentaire. Ces initiatives visent à renforcer la gestion intégrée des ressources hydriques pour atténuer les impacts de la surexploitation et lutter contre l’épuisement des nappes phréatiques. Toutefois, l’urgence de la situation exige une accélération des mesures et une sensibilisation accrue à l’utilisation responsable de "l’or bleu".
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