Yousra Amrani
10 Décembre 2023
À 18:35
La
Coordination nationale du secteur de l’enseignement et la
Coordination unifiée des enseignants et cadres de soutien ont choisi d’opter pour l’escalade et de rejoindre la
Coordination des enseignants du secondaire qualifiant dans leur mouvement de débrayage annoncé vendredi, avant même de connaître les résultats de la réunion décisive qui se tenait ce dimanche entre les
syndicats les plus représentatifs et le ministre chargé du Budget,
Fouzi Lekjaa.
A noter que cette réunion a abouti à la conclusion d'un accord gouvernement-syndicats de l'enseignement les plus représentatifs comprenant une augmentation générale des salaires en plus d'augmentation spécifiques de salaires et de certaines indemnités.
En effet, la
Coordination nationale du secteur de l’éducation a annoncé, ce week-end, qu’elle continuerait à «paralyser» les
écoles marocaines encore durant quatre jours cette semaine, rejoignant ainsi la
Coordination nationale des enseignants du secondaire, qui a été la première à annoncer, vendredi, une grève nationale pour les 13, 14, 15 et 16 décembre.
Dans un communiqué publié samedi, la formation syndicale a annoncé qu’elle continuerait son mouvement de protestation en observant ainsi une nouvelle
grève nationale. La même instance a fait par ailleurs savoir qu’elle poursuivrait ses autres formes de protestation «habituelles», à savoir la tenue de sit-in devant les
établissements scolaires ces lundi et mardi ainsi que des sit-in devant les différentes
Académies régionales du Royaume jeudi prochain. La formation syndicale a justifié ainsi sa démarche par «son engagement à poursuivre sa bataille militante» jusqu’à la suppression définitive de ce qu’elle a qualifié de système de base régressif et la satisfaction de toutes les revendications «légitimes» des enseignants.
Dans son communiqué, la Coordination a par ailleurs réitéré son rejet total du nouveau
système de base qui, argue-t-elle, a été élaboré sans tenir compte des dispositions du
statut de la fonction publique. La même instance a en outre dénoncé le non-respect par le gouvernement du droit de grève, en procédant à des «retenues» injustifiées sur les salaires des fonctionnaires de l’éducation. Elle a également exprimé son rejet des nouvelles conditions d’accès au métier, particulièrement celle relative à la fixation de l’âge limite à 30 ans pour pouvoir participer aux concours. Une condition qui représente «une violation» des dispositions du statut régissant la fonction publique.
À rappeler que le gouvernement, représenté par son ministre chargé du Budget, et les quatre syndicats les plus représentatifs ont tenus cinq réunions (mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche) en une semaine, en vue de trouver une solution aux questions restées en suspens concernant le dossier des enseignants.