Nation

Lutte contre les criquets pèlerins : 2.249 hectares traités au sud du Maroc (FAO)

Dans son dernier bulletin sur le criquet pèlerin, la FAO signale une activité acridienne croissante au sud du Maroc, notamment dans les vallées du Draa et du Ziz-Ghris. Des groupes en reproduction et des larves ont été détectés, poussant les autorités à déclencher des actions ciblées sur une superficie totale de 2.249 hectares.

05 Avril 2025 À 19:51

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En mars 2025, la résurgence du criquet pèlerin observée dans le Sahara méridional s’est étendue à l’Afrique du Nord-Ouest, touchant notamment l’Algérie, la Tunisie, la Libye et dans une moindre mesure le Maroc, indique la FAO dans son bulletin sur le criquet pèlerin du 4 avril 2025. Sur le territoire national, des signes d’activité acridienne ont été relevés dans plusieurs zones situées au sud de l’Atlas, en particulier le long des vallées du Draa et du Ziz-Ghris.



Des criquets ailés solitaires, en cours de maturation ou déjà matures, ont été observés de manière éparse entre Assa et Erfoud. Certains spécimens étaient en accouplement, signalant un début de reproduction active. Le 21 mars, des larves du cinquième stade ont été repérées au sud de Tata. Quelques jours plus tard, des groupes d’adultes en reproduction ont été détectés entre l’est d’Assa et le sud-ouest de Zagora. Enfin, à la fin du mois, une petite bande larvaire a été observée au sud de Foum Al Hisn.

Selon les prévisions de la FAO, cette activité devrait se poursuivre, avec une probabilité élevée d’apparition de nouvelles larves à partir de mi-avril si les conditions écologiques actuelles – chaleur et végétation disponible – se maintiennent.

Des opérations de lutte préventive déjà engagées

Face à la menace, les autorités marocaines ont rapidement réagi. Des opérations de lutte ont été menées sur une superficie totale de 2.249 hectares, dont 2.000 hectares traités par voie aérienne. Ces actions visent à contenir la reproduction du criquet pèlerin avant qu’il n’atteigne un stade de prolifération massive.

Le recours à la lutte aérienne témoigne de la mobilisation rapide des moyens logistiques, notamment dans des zones souvent difficiles d’accès. Les services de protection des végétaux suivent de près l’évolution de la situation, en lien avec les réseaux régionaux d’alerte, note la même source.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) joue un rôle clé dans le suivi et la coordination de la lutte antiacridienne. Grâce à ses systèmes de veille et ses bulletins mensuels, elle fournit des données cruciales aux pays affectés pour anticiper les mouvements et stades de développement des criquets.
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