Yousra Amrani
25 Août 2024
À 18:26
Une nouvelle
grève risque de paralyser de nouveau le secteur de la
justice, ces mardi mercredi et jeudi. En effet, le
Syndicat démocratique de la justice est monté au créneau en appelant à l’organisation d’une grève nationale de trois jours cette semaine dans les divers
tribunaux du Royaume, centres des magistrats résidents, directions régionales et centres de conservation régionaux pour protester contre le retard du gouvernement à satisfaire les revendications «légitimes» des
fonctionnaires de ce secteur.
D’après le syndicat, cette grève s’inscrit dans le cadre d’un
programme de protestation qui se poursuivra au cours du mois de septembre prochain à travers l’organisation d’un deuxième débrayage les 3, 4 et 5 septembre qui sera accompagné d’une marche nationale prévue le 4 septembre prochain et qui prendra son départ du siège du
ministère de la Justice pour se terminer devant le siège du ministère de l’Économie et des finances.
Dans un communiqué publié, le syndicat a déploré le mutisme du département de tutelle face aux
revendications des fonctionnaires du secteur, mettant en garde contre les répercussions de cette situation sur les justiciables, qui se rendent souvent aux services judiciaires et administratifs pour régler leurs affaires en suspens au cours du mois d’août.
Dans le même document, le syndicat a critiqué le retard accusé dans la mise en œuvre de la
réforme du statut des greffiers, appelant le
gouvernement à revoir son approche et à lever le blocage entravant la mise en œuvre des amendements relatifs à ce statut, comme cela a été convenu avec le
ministère de la Justice en mai 2023. Le syndicat a mis également en garde contre les éventuelles répercussions des manifestations en cours sur le secteur. Dans ce sens, la formation syndicale a annoncé son intention de recourir à d’autres formes de protestation, parallèlement à l’élaboration d’un programme de grèves pour tout le mois d’août en cours, tout en tenant le gouvernement pour responsable des répercussions désastreuses que cette situation de paralysie pourrait avoir sur les justiciables.
Il convient de rappeler que le secteur de la justice a connu au cours de ces deux derniers mois (juillet et août) de grandes perturbations suite à l’observation de neuf jours de grèves dans les divers tribunaux du Royaume, centres des magistrats résidents, directions régionales et centres de conservation régionaux pour protester contre le retard du gouvernement à satisfaire les revendications «légitimes» des fonctionnaires de ce secteur.