LE MATIN
04 Février 2025
À 20:40
Les
pluies enregistrées au
Maroc depuis septembre 2024 ont été inférieures de 36% à la moyenne, ce qui traduit un déficit structurel en ressources en eau. Les
bassins hydrauliques ont été affectés de manière inégale : le bassin de
Drâa-Oued Noun a connu une augmentation de 20% par rapport à la moyenne annuelle, tandis que le bassin de
Sakia El Hamra-Oued Eddahab a enregistré une baisse considérable de -78%.
Apports en eau et amélioration des réserves hydriques
Entre le 30 janvier et le 2 février 2025, les précipitations récentes ont entraîné une légère amélioration des réserves d’eau dans les barrages, avec un apport total estimé à 18 millions de m3, principalement dans les bassins du nord, notamment
Loukkos (2,4 millions de m3),
Sebou (5 millions de m3) et
Oum Errabia (9,6 millions de m3).
Grâce à ces apports, le
taux de remplissage des barrages a atteint 27,7%, contre 23,12% à la même période l’année précédente, portant le volume total des réserves à 4,66 milliards de mètres cubes. Toutefois, ce chiffre reste largement en deçà de la moyenne annuelle, avec un déficit estimé à 72% par rapport aux années précédentes.
Les barrages ayant le plus bénéficié des récentes précipitations
Certaines grandes retenues ont particulièrement profité des précipitations récentes. Le
barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah a ainsi reçu 4,8 millions de mètres cubes, tandis que le
barrage Bin El Ouidane a accumulé 4,3 millions de mètres cubes. De leur côté, les
barrages Ahmed El Hansali et Mohammed V ont respectivement enregistré des apports de 3,2 millions et 2,8 millions de mètres cubes, tout comme le
barrage Allal El Fassi qui a bénéficié du même volume.
Bien que ces pluies aient contribué à une légère amélioration des
réserves en eau, le
déficit hydrique demeure important, nécessitant des efforts supplémentaires pour renforcer la gestion des
ressources en eau du pays. Le principal défi reste l’impact des changements climatiques sur les précipitations, ce qui impose la mise en place de stratégies efficaces pour garantir la
sécurité hydrique dans les années à venir.