LE MATIN
19 Juin 2024
À 16:29
Les
services sécuritaires ont interpellé mercredi dernier à
Casablanca un individu qui extorquait et escroquait les
chauffeurs VTC à travers les
applications en ligne, en prétendant qu'il était
chauffeur de taxi et qu'il appartenait à un groupe se faisant appeler
« Les Faucons des Taxis Blancs », les menaçant de convoquer le reste des membres du groupe et la
police pour les arrêter avant de les soumettre au
chantage.
Lire aussi : Chauffeurs de taxis vs chauffeurs VTC : la bataille s'intensifie, une réglementation s'imposeContacté par Assahraa Al Maghribia,
Samir Farabi, secrétaire général du
Syndicat démocratique des transports, souligne que le syndicat avait reçu de nombreuses plaintes de chauffeurs VTC qui avaient été victimes de fraude et de chantage par une personne appartenant au groupe « Les Faucons des Taxis Blancs ». Un groupe actif dans les opérations illégales qui incluent le leurre, les embuscades, l'usurpation d'identité, les opérations d'obstruction, ainsi que le chantage des chauffeurs.
Farabi a expliqué que le suspect menait ses opérations à
Hay Sadri, à proximité d'une des stations-service où étaient stationnées les dépanneuses et qu'il trompait ses victimes en leur faisant croire qu'il prenait contact avec des
responsables syndicaux pour les informer de
procédures de saisie, les obligeant à payer des sommes comprises entre 1.000 et 3.000 DH en échange de leur libération. Le responsable a souligné dans ce sens que cette affaire est une première, invitant les institutions sécuritaires à enquêter sur les pages actives sur Facebook qui attirent de nouveaux
chauffeurs de taxi et les incitent à mener des actions illégales contre les
chauffeurs VTC qui utilisent les applications en ligne, profitant du vide juridique et du manque de réglementation du secteur.
Par ailleurs, Farabi a appelé les
syndicats des taxis à sensibiliser leurs membres afin de mettre fin à ces
opérations criminelles, accusant certains responsables syndicaux d'encourager les chauffeurs et les propriétaires de pages sur les réseaux sociaux à recourir au
chantage, sous prétexte de lutter contre ce nouveau type de transport.