Hajjar El Haïti
28 Novembre 2023
À 14:11
Alors que les grèves des enseignants semblent s’éterniser, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM) monte au créneau. Après avoir publié, dimanche dernier, un communiqué critiquant le gouvernement pour le retard pris dans la mise en place de mesures garantissant le retour des élèves en classes et le rattrapage du temps perdu, des représentants de la Fédération devaient se réunir hier mardi 28 novembre en fin d'après-midi, avec le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa. À l’heure où nous mettons sous presse, cette réunion n’avait pas encore démarré.
«Il est urgent de trouver des solutions rapides et efficaces. Cette réunion se concentrera sur les derniers résultats du dialogue entre le gouvernement et les syndicats des enseignants. Elle sera surtout l’occasion de discuter avec le ministre des propositions de la Fédération pour résoudre ce problème avant qu’il ne soit trop tard», a déclaré au «Matin» Ali Fannach, vice-président de la FNAPEM et chargé de la communication et de médiatisation, à la veille de cette réunion. Pour rappel, Aziz Akhannouch a présidé, lundi, une réunion de dialogue avec les syndicats les plus représentatifs de l'éducation nationale auxquels il a proposé le gel du statut unifié en attendant sa révision.
Supprimer les vacances de décembre et mars
Ainsi, la FNAPEM a préparé une liste de propositions pour permettre aux élèves de rattraper les cours. «Les élèves concernés par les grèves des enseignants ont perdu pratiquement tout un trimestre. Rattraper ce temps nécessite des mesures extraordinaires. Nous suggérons de supprimer les prochaines vacances scolaires de décembre et de mars pour permettre aux élèves de rattraper les cours», nous affirme Noureddine Akkouri, président de la FNAPEM. «On ne peut pas se permettre de faire perdre plus de temps aux élèves, en particulier ceux qui ont un examen à passer en fin d’année comme le baccalauréat. C’est la seule solution pour leur permettre de se préparer à ces épreuves importantes. En ce qui concerne les autres niveaux, on propose au ministère de prolonger l'année scolaire jusqu'à juillet», indique Akkouri.
Ce dernier souligne, par ailleurs, que la Fédération est prête à jouer le rôle de médiateur pour tenter d’apaiser la tension entre le gouvernement et les enseignants en tant que médiateur. «Nous avons le devoir d’essayer par tous les moyens de résoudre ce problème et sauver ce secteur vital. Cette crise a mis de nombreux parents dans une situation très critique puisqu’ils ont été obligés de placer leurs enfants dans des écoles privées même s’ils n'en ont pas les moyens. Il s’agit surtout d’élèves au baccalauréat qui ont, non seulement un examen important à passer en fin d’année, mais aussi des concours des écoles supérieures à préparer».