Seloua Islah
26 Mai 2025
À 10:10
Dans un contexte où les violences psychologiques se déplacent de plus en plus vers les écrans, l’événement s’inscrit dans le cadre de l’initiative nationale
#ForGoodConnections, portée par
Orange Maroc. La démarche va bien au-delà de la sensibilisation ponctuelle : elle vise la formation de
6.500 enseignants et l’implication de plus de
2.200 collèges à l’horizon
2026, avec une ambition claire de généralisation à l’échelle nationale.
À la fois fascinante et inquiétante, l’intelligence artificielle transforme nos vies à une vitesse fulgurante. Si elle ouvre des perspectives exceptionnelles, elle soulève également des interrogations cruciales sur la sécurité, la vie privée et les droits humains. À ce titre, les femmes, en particulier, se trouvent confrontées à de nouvelles formes de violences numériques, amplifiées par l’IA, telles que le cyberharcèlement ou les deepfakes. Pour évoquer ces défis, Mohammed Khalil, professeur à l’Université Hassan II de Casablanca, expert en transformation numérique et ancien conseiller au cabinet du ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, a été invité à partager son expertise lors de la 10ᵉ édition du Congrès de l’Organisation de la femme arabe, récemment tenue au Caire. Selon lui, bien que la technologie puisse être détournée à des fins néfastes, elle demeure par essence neutre, car ce sont les usages qui en déterminent les conséquences.
"Un environnement numérique respectueux est un droit fondamental pour les jeunes, mais aussi une responsabilité partagée”, a déclaré
Hendrik Kasteel, PDG d’Orange Maroc. Il rappelle que l’opérateur place sa responsabilité sociétale au cœur de ses actions, en faisant de la technologie un levier de progrès, d’éducation et de protection.
Pour amplifier l’impact,
Orange Maroc a fédéré autour de lui des partenaires stratégiques :
le ministère de l’Éducation nationale,
la Direction Générale de Sûreté Nationale (DGSN), l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE), l’Agence du Développement du Digital (ADD) et le centre ReSIS Maroc. Tous ont répondu présents à Fès, confirmant la nécessité d’une réponse collective face à un phénomène qui touche tous les niveaux de la société.
La journée s’est articulée autour d’un format dynamique de
talkshow, propice à la prise de parole et aux témoignages. Experts, enseignants, élèves et parents ont partagé leurs expériences et réfléchi ensemble aux stratégies concrètes de prévention. Loin des discours convenus, les échanges ont mis en lumière les zones grises du harcèlement numérique et
les responsabilités individuelles souvent sous-estimées.
L’événement s’est conclu par les
"Ateliers du Numérique”, une session interactive conçue pour les élèves. À travers un jeu de balle en plein air, les jeunes ont été invités à se projeter dans différents rôles , harceleur, complice, victime ou témoin , pour mieux comprendre les dynamiques de groupe et l’impact de chaque attitude.
Des pauses artistiques, orchestrées par les élèves de la région, ont ponctué la journée. Porteuses de messages forts, elles ont permis de
conjuguer expression créative et engagement citoyen, dans une ambiance à la fois grave et porteuse d’espoir.