LE MATIN
18 Octobre 2024
À 12:00
La
Fédération nationale du secteur des taxis, affiliée à l'
Union nationale du travail au Maroc, a exprimé ses préoccupations face à la montée du
transport clandestin, qu'il soit traditionnel ou via des applications VTC. Dans un communiqué, la Fédération a averti des conséquences de ce phénomène sur la sécurité des citoyens et sur la stabilité du système de
transport public collectif au Maroc.
La Fédération a souligné que la véritable réforme du secteur passe par la mise en place d’une législation spécifique, accompagnée de licences pour les chauffeurs actuels, afin de lutter contre les pratiques abusives. Elle a également insisté sur la nécessité de respecter les termes de l’accord signé entre les représentants des
syndicats et le
ministère de l’Intérieur, qui constitue une base pour l’intégration et la régulation du secteur.
Lors de l’assemblée générale de la Fédération, tenue récemment à Rabat, Mohamed Mchachkh, secrétaire national, a évoqué le climat tendu qui règne dans le secteur. Les
chauffeurs sont confrontés à la hausse du
coût de la vie, aux prix élevés des
carburants, aux frais d’entretien, ainsi qu’à un endettement croissant auprès de la
Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Selon lui, le gouvernement tarde à tenir ses engagements, notamment en matière d'intégration du secteur dans le projet de protection sociale et de soutien au renouvellement de la flotte des taxis, promis dans les programmes nationaux.
Mohamed Mchachkh a appelé à un recentrage du débat public autour des véritables axes de réforme soutenus par les
syndicats, tels qu'ils sont définis dans l'accord avec le
ministère de l'Intérieur. Il a insisté sur l’importance de mettre en œuvre cet accord de manière correcte et coordonnée.
La Fédération a également dénoncé les incohérences avec les objectifs de l'accord, notamment en ce qui concerne la stabilité des relations contractuelles entre les bénéficiaires de licences et les exploitants, ainsi que la création d’un registre local de gestion des taxis et l'établissement de contrats de travail entre chauffeurs et exploitants.
La Fédération a appelé le gouvernement à rouvrir le dialogue pour résoudre les problèmes d'adhésion des chauffeurs au système de protection sociale. Elle a affirmé son engagement à maintenir la coordination avec les autres syndicats actifs du secteur, comme une stratégie essentielle pour obtenir des résultats concrets. "Si ces demandes restent ignorées, la Fédération prévoit de se mobiliser pour mener des actions de protestation aux côtés des autres syndicats, dénonçant l’attitude de la part du gouvernement face aux revendications jugées justes et légitimes", indique la fédération dans son communiqué.