Société

Trop de temps d'écran chez les enfants peut augmenter le risque de maladies cardiaques

Chaque heure supplémentaire de temps d'écran augmenterait le risque de maladie, avec un écart plus important chez les personnes de 18 ans que chez celles de 10 ans.

08 Août 2025 À 16:28

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Chez les enfants, passer trop de temps devant un écran – qu’il s’agisse d’une tablette, d’un téléphone ou d’une télévision – peut accroître le risque de maladies cardiaques et métaboliques, d’après une étude réalisée au Danemark et publiée mercredi.



«Les enfants et les jeunes adultes qui passent des heures excessives collés aux écrans et aux appareils électroniques peuvent présenter des risques accrus de maladies cardiométaboliques, telles que l’hypertension artérielle, un taux de cholestérol élevé et une résistance à l’insuline», indique une étude publiée dans la revue «Journal of the American Heart Association», citée dans un communiqué. Ces jeunes s'exposent alors davantage aux risques de développer des maladies cardiovasculaires ou du diabète.

En s’appuyant sur des données issues de cohortes d’enfants de 10 ans et de 18 ans – soit plus de 1.000 participants – concernant leurs habitudes d’exposition aux écrans et leur sommeil, les chercheurs ont examiné la relation entre le temps d’écran et les facteurs de risque dits cardiométaboliques.

L’analyse a révélé que chaque heure supplémentaire de temps d’écran augmentait le risque de maladie, avec un écart plus marqué chez les adolescents de 18 ans que chez les enfants de 10 ans.

De plus, le risque s’aggrave à mesure que le temps de sommeil diminue. «Cela signifie qu’un enfant ayant trois heures de temps d’écran par jour aurait un risque global de l’ordre d’un quart à une demi-écart-type supérieur à celui de ses pairs», estime David Horner, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Copenhague, cité dans le communiqué.

«Multipliez cela à l’échelle de toute une population d’enfants, et vous observez une évolution significative du risque cardiométabolique précoce, qui pourrait persister à l’âge adulte», a-t-il prévenu.

L’effet délétère des écrans sur les enfants et les adolescents ne fait pas entièrement consensus parmi les chercheurs, mais la majorité s’accorde à dire que les plus jeunes sont plus exposés au risque que les adultes.
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