LE MATIN
25 Juin 2025
À 13:04
C’est une rentrée d’été pas comme les autres pour 44 femmes africaines. Le Centre International d'Intelligence Artificielle du Maroc,
Ai Movement, basé au campus de
l’UM6P à Rabat, a donné le coup d’envoi ce 23 juin à la troisième cohorte du programme
African Women in Tech and AI (AWITAI). L’initiative, portée en partenariat avec
la Fondation OCP et l
’UNESCO, entend renforcer la place
des femmes dans l’innovation technologique sur le continent.
Pendant deux semaines, les participantes suivront un
programme de formation intensive mêlant science des données, immersion en intelligence artificielle appliquée, débats sur les enjeux éthiques liés à l’IA, ainsi qu’un module axé sur le
leadership féminin dans les filières scientifiques. L’édition 2025 se veut résolument ancrée dans les réalités africaines, avec un accent particulier mis sur les technologies au service de secteurs clés : agriculture, santé, éducation, environnement et développement durable.
Dans un monde en constante mutation, où l’Afrique cherche à trouver un équilibre entre croissance durable, transition numérique et inclusion sociale, les femmes s’imposent de plus en plus comme des catalyseurs incontournables du changement. Cette dynamique est portée par des femmes africaines qui innovent, entreprennent, dirigent et investissent des sphères stratégiques telles que l’économie, l’éducation ou encore la technologie. Et la troisième édition du Women Summit, tenue les 18 et 19 juin à Casablanca, sur le thème «Un nouveau monde, de nouveaux enjeux pour l’Afrique : les femmes, moteurs d’innovation, d’équité et de durabilité», est venue le confirmer.
Cette année, la cohorte est composée de
44 femmes issues de
26 pays africains, représentant les cinq régions du continent. Un vivier de chercheures, entrepreneures, ingénieures et professionnelles engagées, désireuses de transformer les défis africains en opportunités grâce aux technologies émergentes.
Le programme
AWITAI ne se limite pas à la formation. À son issue, chaque participante défendra
son projet devant un jury composé des trois institutions partenaires. Les meilleures idées seront retenues pour intégrer un
programme d’incubation et d’accélération, visant à passer du concept à l’impact réel.
Lancée dans une dynamique déjà bien amorcée, l’initiative s’inscrit dans la continuité des deux premières éditions, qui avaient réuni
114 participantes issues de 28 pays africains. Parmi elles,
22 projets sont actuellement en phase d’incubation.
La cérémonie de clôture, prévue
le samedi 5 juillet 2025, viendra marquer la fin de ce camp intensif. Des représentants officiels de
l’UM6P, de
la Fondation OCP et de
l’UNESCO y assisteront pour saluer l’engagement de ces futures actrices du changement.