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Women Summit 2025 : le leadership de la femme africaine célébré à Casablanca

Dans un monde en constante mutation, où l’Afrique cherche à trouver un équilibre entre croissance durable, transition numérique et inclusion sociale, les femmes s’imposent de plus en plus comme des catalyseurs incontournables du changement. Cette dynamique est portée par des femmes africaines qui innovent, entreprennent, dirigent et investissent des sphères stratégiques telles que l’économie, l’éducation ou encore la technologie. Et la troisième édition du Women Summit, tenue les 18 et 19 juin à Casablanca, sur le thème «Un nouveau monde, de nouveaux enjeux pour l’Afrique : les femmes, moteurs d’innovation, d’équité et de durabilité», est venue le confirmer.

Cet événement, lancé par la Fondation Startup Grow à travers son initiative Growth Women, placée sous la Présidence d’Honneur de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, a constitué une plateforme réunissant des femmes leaders, entrepreneures, investisseuses et décideuses. Toutes étaient réunies autour d’un objectif commun : contribuer à bâtir un avenir prospère, résilient et inclusif pour le continent africain. L’ambition est claire : faire de ce sommet un accélérateur de changement et un laboratoire d’idées et de solutions innovantes, enracinées dans les réalités du terrain et adaptées aux aspirations des jeunes générations africaines.

Comme l’a souligné la présidente de la Fondation Startup Grow, Hanane Aït Aïssa, dans une déclaration à la presse en marge de l’événement : «Cette initiative vise à libérer le potentiel immense des femmes africaines, contribuant ainsi à accélérer le développement durable à travers le continent».

Libérer le potentiel : un impératif partagé

Les intervenants ont été unanimes : le rôle de la femme dans le développement n’est plus une option, mais une nécessité stratégique. Toutefois, cette reconnaissance – aussi légitime soit-elle – reste insuffisante. Si les femmes africaines sont de plus en plus nombreuses à investir les domaines de l’économie, de la recherche ou de l’entrepreneuriat, leur ascension est encore freinée, dans la plupart des pays, par des obstacles persistants. C’est sur ce point que le débat a été particulièrement fécond. Plusieurs voix, à la tribune comme parmi l’assistance, ont souligné que l’ouverture des portes ne suffit pas : encore faut-il que les femmes disposent des moyens, de la confiance et de la posture nécessaires pour les franchir pleinement. À ce sujet, Hanane Aït Aïssa a insisté : «Le plein potentiel de la femme africaine ne peut être libéré sans une transformation intérieure, une responsabilité assumée et un rejet du rôle de victime.» Elle a également rappelé que libérer ce potentiel, c’est avant tout permettre aux femmes d’assumer pleinement leur pouvoir d’agir, de créer et de diriger. Mais c’est aussi leur rappeler qu’elles doivent croire en leur propre capacité à être au cœur de la dynamique économique et sociale. Le message est clair : si les conditions extérieures comptent, l’état d’esprit est déterminant. Les plaintes et les postures victimaires doivent céder la place à l’audace et à l’engagement. Et ce nouvel état d’esprit anime déjà une nouvelle génération de femmes leaders.

Le sommet a d’ailleurs mis en lumière leur parcours : entrepreneures innovantes, chercheuses de pointe, ministres engagées... Elles ne se définissent plus par les obstacles auxquels elles font face, mais par la qualité de leurs contributions. Dans cet esprit, plusieurs Prix ont été remis à des personnalités inspirantes, illustrant une volonté de reconnaissance active. Parmi les temps forts de cette édition figurait également l’organisation d’un hackathon national pour l’autonomisation des filles, tenu dans trois régions du Maroc : l’Oriental, Fès-Meknès et Casablanca-Settat. Ce hackathon, intégré dans l’initiative Growth Women, se veut un levier puissant pour découvrir et accompagner une nouvelle génération de leaders, incarnant ainsi les principes d’inclusion, d’innovation sociale et d’égalité des chances.

Autre nouveauté majeure : la création d’un comité scientifique composé d’experts marocains et internationaux, garantissant un contenu de haute qualité et un encadrement académique rigoureux. À noter qu’au Maroc, cette dynamique s’inscrit dans un contexte de réforme profonde, marqué par des politiques publiques qui intègrent de plus en plus la question de l’égalité et la mobilisation des compétences comme levier de performance collective. Les femmes marocaines dirigent, innovent et brisent les stéréotypes. Dans des coopératives, des startups ou des associations locales, elles ont donné toute la mesure de leur talent. Ce sommet n’a donc pas été une simple vitrine. Il a marqué un moment important : celui d’une Afrique qui considère ses femmes comme des «artisanes du futur», capables de repenser le développement et de contribuer à l’émancipation de leur continent.
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