Près de deux heures après que l’arbitre a ordonné aux deux équipes de regagner les vestiaires, les images émanant du
stade Geoffroy-Guichard montrent les joueurs sur le terrain, en train de s’échauffer, devant des gradins totalement vides. L’arbitre suédois s’approche du moniteur
VAR et décide d’invalider le but du milieu de Boca Juniors, tout en ordonnant de jouer 3 minutes supplémentaires, qui se concluent par une victoire marocaine (2-1). Dans la zone mixte, le sélectionneur argentin,
Javier Mascherano, se lâche. «C’est un cirque ! Je n’ai jamais vu ça de ma vie. On nous demande des badges pour n’importe quoi (...) alors qu’au stade d’entraînement, Thiago Almada s’est fait voler une montre et des bagues», fustige l’ancien milieu défensif du Barça. Les réactions continuent de pleuvoir, avec
Lionel Messi qui poste une «story» Instagram avec un seul mot : «Insolite !» Dans la foulée, la
Fédération du football argentin (AFA) indique qu’elle a déposé une réclamation auprès de la commission de discipline de la FIFA.
Dans les médias internationaux, la fin de match est qualifiée de «chaotique», «scandaleuse», voire «gênante». Nos confrères espagnols de «Marca» en ont même fait leur Une du jeudi avec un titre ironique : «Le premier record olympique», en référence à la rencontre qui a duré plus de 4 heures. Bien évidemment, en Argentine, la presse est déchaînée. Le quotidien «Clarin» se lance dans une théorie farfelue, en indiquant que les incidents du
match Maroc-Argentine, couplés au sifflement de l’hymne argentin lors d’un match de rugby à 7, laissent des signaux clairs «que l’Argentine est l’ennemi (désigné) en France». Le match est terminé, mais la polémique ne fait que commencer.