Sports

Qualifications Mondial 2026 : les Lions de l’Atlas veulent rassurer face au Congo-Brazzaville

Après une prestation en demi-teinte lors du match amical contre Bahreïn (victoire étriquée 1-0), jeudi dernier, l’équipe du Maroc affronte ce mardi, à 20 h, son homologue du Congo-Brazzaville à l’occasion de la 10e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. L’objectif est limpide : afficher un visage conquérant et rassurer un public marocain qui rêve de voir ses Lions soulever la Coupe d’Afrique 2025, organisée au Maroc. Au-delà d’un enjeu comptable désormais nul, cette rencontre porte une forte charge symbolique et psychologique : elle offre aux Lions de l’Atlas la possibilité d’enchaîner une 16e victoire consécutive, égalant ainsi un record mondial détenu conjointement par l’Espagne (2008-2009) et l’Allemagne.

Brahim Diaz en pleine action face à un défenseur du Bahreïn. Ph. Saouri

13 Octobre 2025 À 14:10

Your browser doesn't support HTML5 audio

Déjà qualifiée pour la Coupe du monde 2026 après une série impressionnante de sept victoires en phase de groupes (Groupe E), la sélection de Walid Regragui disputera ce dernier match des éliminatoires au Complexe Moulay Abdellah de Rabat. Sans véritable enjeu, cette rencontre fera office de test grandeur nature avant la CAN 2025 à domicile. Elle sera aussi l’occasion de valider certains automatismes et d’évaluer la solidité mentale de l’équipe à l’approche d’une année décisive. La préparation immédiate a été marquée par un match amical contre Bahreïn, formation asiatique classée autour de la 88e place mondiale, remporté sur le fil (1-0) grâce à une tête de Jawad El Yamiq dans les arrêts de jeu (94e minute), sur un corner d’Achraf Hakimi.
Si le score reste positif, la prestation a mis en évidence plusieurs failles : une domination stérile en première mi-temps (0-0 malgré 70% de possession), une efficacité offensive limitée (8 tirs cadrés sur 18) et une certaine complaisance liée à l’enjeu réduit du match. Walid Regragui n’a pas cherché à masquer ces manquements. Il a reconnu, après la rencontre, une forme de «surconfiance» chez ses joueurs. Bahreïn, avec son bloc compact et son pressing à mi-hauteur, a forcé le Maroc à revoir son organisation, notamment en adoptant un 4-4-2 en seconde période, dynamisé par les entrées d’En-Nesyri et d’Igamane.

Déverrouiller les blocs bas et affiner l’efficacité

Ce match a agi comme un avertissement : même face à des adversaires réputés plus faibles, le Maroc doit apprendre à faire preuve de patience dans la construction et de créativité dans la finition. La confrontation avec le Congo sera, à ce titre, un véritable laboratoire pour la CAN 2025. Après le «bloc bas asiatique» de Bahreïn, place à un «mur africain» – plus physique, plus rugueux – qui testera la capacité des Lions à trouver la faille. Une victoire large (3-0 ou plus) renforcerait la dynamique positive et enverrait un message clair aux rivaux continentaux déjà qualifiés (Algérie, Égypte). À l’inverse, un nouveau match poussif pourrait fragiliser la confiance collective à quelques mois de la grande compétition.

Un nouveau test pour Walid Regragui

Sous une pression croissante, Walid Regragui sait que chaque rencontre compte dans la perception du public et des observateurs. Face au Congo de Fabrizio Cesana – une équipe disciplinée mais limitée, encore à zéro point dans le groupe E –, le sélectionneur marocain devra trouver l’équilibre entre expérimentation et efficacité. L’objectif sera clair : exploiter les couloirs avec la vitesse de Hakimi et la puissance de Masina, varier les approches par des tirs de loin et des appels en profondeur d’El Kaabi ou d’En-Nesyri, tout en assurant une gestion intelligente des rotations. Cette rencontre offrira ainsi à Regragui l’opportunité de consolider son système tout en préparant ses troupes à affronter, dès décembre, les défis bien plus redoutables de la Coupe d’Afrique des nations.
Copyright Groupe le Matin © 2025