S'il cherchait une motivation particulière pour ce rendez-vous, le PSG l'aura probablement trouvée vendredi sur les coups de 22h20, lorsque son dauphin Monaco est parvenu à arracher dans les arrêts de jeu la victoire contre Reims (3-2) pour opérer un rapproché à deux points.
«Les joueurs sont conscients de ce qu'ils doivent faire à Toulouse, ils savent ce qu'à fait Monaco, c'est probablement un surplus de motivation pour eux», explique Laurent Blanc, jugeant d'ailleurs «préférable qu'une équipe nous mette sous la pression du résultat».
De fait, même si ce match dans la ville du Capitole revêt une importance capitale pour des Parisiens interdits de décompression en championnat, le «président» estime qu'«il n'y a pas de pression supplémentaire». «On se prépare pour essayer de gagner à Toulouse, Monaco a fait son match, nous devons aussi gagner le nôtre», expose-t-il, laconique.
L'objectif est simple et précis, mais qu'en est-il du mode préparatoire quatre jours après avoir joué sur un nuage en Coupe d'Europe ? «Après le match contre Valenciennes (3-0), les joueurs ont parfaitement basculé sur la Ligue des champions. Il leur faut faire l'inverse et basculer sur le match de Ligue 1 dimanche», répond Blanc.
Les mêmes que contre Leverkusen ?
«Il faut arrêter de penser à ce qu'on a fait au Bayer», préconise même l'entraîneur parisien, avouant cependant que «marquer quatre buts et être aussi efficace» qu'en Allemagne «ça serait bien» aussi en championnat: «Quand vous ouvrez le score au bout de trois minutes, vous vous rendez le match plus facile.»
Une évidence qui peine à masquer l'étrange sensation que procure l'entre-deux mondes dans lequel se trouve actuellement Paris, à qui on prête déjà volontiers un destin de possible champion d'Europe et qui doit pourtant encore «tuer» le championnat de France que personne ne voit lui échapper.
Face à ce motif de méfiance, Blanc sait de toute façon que «Toulouse se dit qu'il n'a rien à perdre, et comme toute les équipes qui jouent Paris, voudra battre Paris». Une certitude qui vise à prémunir son équipe de tout espoir d'être accueilli avec les honneurs au Stadium, comme cela fut d'ailleurs le cas les trois saisons précédentes où Paris s'est à chaque fois imposé sans forcer.
Face à des Toulousains qui restent sur un succès (3-1) à Lorient, mais n'ont plus gagné chez eux depuis bientôt trois mois, Paris devrait présenter une équipe proche de celle qui a débuté à Leverkusen.
«J'avais fait reposer des joueurs contre Valenciennes, il n'est pas impossible que l'équipe qui débute (dimanche) soit la même que contre le Bayer», prédit Blanc, arguant qu'après ce match à Toulouse «on aura sept jours de repos avant Marseille. Ce sera une des premières fois depuis très longtemps qu'on aura sept jours de récupération».