Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

Positif, selon la majorité, difficilement applicable, selon l'opposition

Les groupes de la majorité à la Chambre des représentants se sont félicités du contenu du projet de Loi de finances 2008, estimant qu'il s'inscrit dans la continuité des grands chantiers, alors que l'opposition y voit un projet aux "objectifs difficiles à atteindre" en raison des aléas climatiques et du renchérissement du pétrole au niveau mondial.

No Image
Lors du débat général, lundi en commission de la Chambre des représentants pour les Finances et le développement économique, les groupes de la majorité ont mis en exergue les nouvelles dispositions qu'apporte le projet, estimant qu'elles sont de nature à encourager l'investissement, le développement humain et la lutte contre la pauvreté et la précarité tout en préservant les équilibres macro-économiques.

La présidente du groupe istiqlalien pour l'Unité et l'Egalitarisme, Mme Latifa Bennani Smirès, a salué l'allègement de l'impôt sur les sociétés (IS) pour la promotion de l'investissement et de l'emploi.

Elle s'est également félicitée du "projet de réflexion" sur une stratégie de développement agricole indépendamment des aléas climatiques, de la sécheresse structurelle et de la rareté récurrente des ressources hydriques.

Le projet de Loi de finances 2008 est à "vocation sociale" en ce sens qu'il a été établi en fonction du pouvoir d'achat des citoyens pour la préservation de la paix sociale et de la sécurité alimentaire, a-t-elle expliqué.

Le président du groupe socialiste, Ahmed Zaidi, estime que ce projet s'inscrit dans la continuité des grands chantiers, la préservation du pouvoir d'achat, la réforme fiscale et la lutte contre la pauvreté.

M. Zaidi pense que la politique des barrages, qui a eu des effets positifs dans le passé, est maintenant dépassée, et qu'il faudrait réfléchir à la mobilisation de nouvelles ressources en eau à bas prix, notamment par dessalement d'eau de mer.
Le président du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelaziz El Hafidi El Alaoui a mis en exergue les dimensions sociales, régionales et économiques du projet, estimant qu'il apporte des dispositions incitatives à l'investissement dans les secteurs public et privé.

Il a, cependant, mis l'accent sur la nécessité d'inciter les banques à investir et à prendre un certains nombre de mesures d'ordre fiscal comme l'allégement de la pression, l'élargissement de l'assiette et l'intégration de l'économie formelle dans le système.

Pour le président du groupe Justice et développement, Moustafa Ramid, la loi de finances étant un moyen de développement, celui-ci demeure tributaire de la démocratie, de l'Etat de droit, des droits de l'Homme et de la bonne gouvernance.
M. Ramid a appelé à la moralisation de l'administration et à la lutte contre l'économie de rente. Il s'est également prononcé en faveur d'une révision de la réglementation des finances nationales de façon à les adapter aux normes internationales.

Le président du groupe du mouvement populaire, Saïd Ameskane, a estimé que les prévisions qu'annoncent le projet de loi de finances sont "difficiles à réaliser", soulignant la difficulté à atteindre le taux de croissance fixé à 6,8%, particulièrement en raison de l'inflation et des fluctuations des coûts de l'énergie.
Malgré les efforts consentis, le Maroc continue de faire face à des problèmes comme la pauvreté, la précarité et le déficit en développement humain, a-t-il dit, estimant que le budget consacré aux secteurs sociaux privilégie la gestion au détriment de l'équipement.

Saïd Daour, du Groupe Constitutionnel (UC), a déploré que le projet n'ait pas affiché "certains chiffres importants", notamment en ce qui concerne le déficit actuel et le taux de croissance pour l'année 2007.

Dans ce projet, a-t-il affirmé, le Groupe constitutionnel "ne voit pas la volonté réelle de parvenir aux objectifs tracés".
Lisez nos e-Papers