Menu
Search
Dimanche 24 Novembre 2024
S'abonner
close
Dimanche 24 Novembre 2024
Menu
Search

Hommage à la mémoire du grand érudit

La ville du Détroit a célébré le moussem de Sidi Bouarrakia, organisé par la zaouia Bakkalia à l'occasion de la fête de l'Aïd Al-Mawlid

La célébration de l'Aid Al-Mawlid et la commémoration de la mémoire de Sidi Bouarrakia est marquée durant sept jours par des cérémonies religieuses et des veillées de madih et de chants soufis, ainsi que par diverses activités culturelles menées notamment dans plusieurs établissements scolaires de la ville.

La célébration a atteint son apogée mardi après-midi, avec la traditionnelle procession d'offrandes qui a pris le départ place des Nations avant de traverser l'avenue Mohammed V, la rue de Belgique et la place du Koweït. Le cortège a aussi été animé par de jeunes ‘tolba’ vêtus de blanc et portant les planches typiques pour l'apprentissage traditionnel du Saint Coran.

Des groupes représentant la riche palette du folklore local ont également été au rendez-vous, mettant en avant le caractère festif de cette fête spirituelle suivie par des milliers de Tangérois.

Le moussem de Sidi Bouarrakia est une tradition ancestrale reprise durant ces dernières années pour rendre hommage à la mémoire de ce grand érudit et vaillant moujahid qui avait marqué l'histoire de la région du Nord au 11e siècle de l'Hégire.

Cette fête spirituelle avait été interdite dans les années 40 par les forces coloniales, irritées par les relents revendicatifs que commença à prendre le moussem contre le protectorat, les militants du Mouvement national ayant saisi cette occasion pour élever des slogans en faveur de l'indépendance du Maroc et pour revigorer le sentiment patriotique chez les foules.

De son vrai nom Sidi Mohamed El-Haj El-Bekkali mais baptisé Abi-Al-Irakia Al-Khadra par ses contemporains, le Saint homme est issu d'une grande famille de la tribu Beni Hassan dans la région de Tétouan.

Il acquiert une grande notoriété grâce à son vaste savoir dans le fiqh, sa grande piété et sa tendance à mener une humble vie malgré la richesse et l'opulence de sa famille.

Quand le Sultan Moulay Ismaïl confia au moujahid Ali Rifi la mission de mener le siège de Tanger pour en déloger les Anglais, Abi Al-Irakia rallia les troupes des moujahidines. Il était le guide spirituel qui mobilisait les troupes et prenait même part aux nombreuses batailles qui menèrent finalement à une éclatante victoire sur les occupants.

Sidi Bouarrakia voua ensuite sa vie à prêcher la bonne parole et éclairer sur les préceptes authentiques de l'Islam. Après avoir fait don de tous ses biens pour des œuvres de charité et l'entretien des lieux de culte, il vit ses derniers jours dans la piété des soufis dans un endroit, isolé à l'époque, qui abritera plus tard son mausolée. 

A noter que ce mausolée connaît actuellement des travaux d'agrandissement et de réhabilitation, qui permettront notamment la construction d'une mosquée et d'une école coranique.  

Lisez nos e-Papers
Nous utilisons des cookies pour nous assurer que vous bénéficiez de la meilleure expérience sur notre site. En continuant, vous acceptez notre utilisation des cookies.