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L'ambassadeur de l'Union européenne (UE) à Rabat, Rupert Joy, a salué la nouvelle politique d'immigration mise en place récemment par le Royaume, en qualifiant de «grand pas dans la mise en pratique du principe de l'éducation pour tous», le fait d'ouvrir le système éducatif marocain aux enfants migrants.
«Ouvrir le système éducatif marocain aux enfants migrants est un grand pas dans la mise en pratique du principe de l'éducation pour tous. Or, l'éducation est un des droits fondamentaux de l'enfant, y compris l'enfant en situation de migration, quelle que soit sa situation administrative», a indiqué Joy à l'ouverture d'une conférence de presse dédiée à la présentation du rapport «Des enfants migrants et l'école marocaine, état des lieux sur l'accès à l'éducation des enfants migrants subsahariens au Maroc».
Il a, également, souligné que ce rapport se veut un «outil pratique» pour mettre en œuvre le principe de «l'école pour tous», promu par la nouvelle politique migratoire au Maroc, et contient 31 recommandations transversales et spécifiques auprès du ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, de la société civile et de la communauté internationale.
Joy a, par la même occasion, félicité les administrations marocaines dans le domaine de l'éducation et de l'éducation non formelle, qui ont activement contribué à l'élaboration de ce rapport.
Il a, en outre, fait savoir que ce rapport illustre le travail remarquable du projet «Tamkine-Migrants», dans le cadre duquel il a été réalisé et restitue plus de deux années de collecte d'information et de consultations auprès d'une trentaine de représentants de l'Education nationale, ainsi que des organisations de la société civile et des communautés des migrants au Maroc.
Le diplomate européen a, par ailleurs souligné, que le soutien aux droits de l'Homme «se veut un axe majeur et prioritaire dans la coopération entre l'Union européenne et le Maroc depuis de nombreuses années».
De son côté, le chef de la délégation de la Fondation terre des hommes au Maroc, Vincent Tournecuillert, a fait savoir que ce rapport «sans précédent sur l'état des lieux de l'intégration des enfants migrants dans l'école marocaine», met en lumière de bonnes pratiques principalement sur Rabat et Salé, appelant à étendre ces actions pour couvrir l'ensemble des migrants sur le territoire national.
«Ces bonnes pratiques sont prometteuses, mais nous espérons voir plus d'enfants intégrés dans les écoles marocaines», a-t-il souhaité.
Pour sa part, la coordinatrice du volet éducation et formation professionnelle du projet Tamkine-Migrants pour l'Association Oum El Banine, Halima Qassemy, chargée de la présentation du rapport, a souligné que ce dernier vise à garantir une meilleure intégration, ainsi qu'un accès effectif de tous les enfants migrants résidant au Maroc et de manière spécifique les enfants subsahariens.
Halima Qassemy a, en outre, souligné que le rapport ambitionne de créer un espace favorable pour l'enfant migrant aussi bien au niveau du système éducatif marocain qu'au niveau de la société marocaine de manière plus générale. Elle a, également, fait savoir que 101 enfants migrants ont déjà intégré l'école marocaine depuis 2009, ajoutant que 50 enfants marocains et migrants, 20 parents marocains et 280 parents migrants ont été consultés pour la réalisation de ce rapport.
Inscrit dans le cadre du projet Tamkine-Migrants, le rapport ambitionne de mobiliser les acteurs institutionnels éducatifs et associatifs, afin de faciliter l'accès à l'éducation à l'ensemble des enfants migrants.
Le projet Tamkine-Migrants, financé par l'UE et la Fondation terre des hommes, vise à réduire la vulnérabilité des femmes et enfants au Maroc, à améliorer leur accès aux services de santé, d'éducation, de justice et à favoriser les droits fondamentaux consacrés par les différentes conventions internationales ratifiées par le Maroc.
