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Le mode de scrutin favorise la stabilité politique

Les Britanniques devaient élire jeudi les 650 nouveaux membres de la Chambre des communes (House of Commons) pour un mandat de cinq ans.

Le mode de scrutin favorise la stabilité politique
Le candidat travailliste, Ed Miliband, et le conservateur David Cameron. Ph. AFP

Chaque électeur devait voter pour un candidat de son choix. Celui qui recueille le plus de voix remporte le siège. Ensuite, c'est la formation politique qui a obtenu le plus de sièges qui gagne l'élection et désigne le Premier ministre. C'est un système uninominal majoritaire à un tour. Ce mode de scrutin «très british» repose sur le système dit : «First past the post system» : dans chacune des 650 circonscriptions, le vainqueur doit seulement arriver en tête lors de l'unique tour de scrutin, sans nécessairement obtenir la majorité absolue des voix.Ce système, qui demeure inchangé au Royaume-Uni depuis des siècles, est désavantageux pour les petits partis. D'après certains analystes, ce mode de scrutin simple favorise la stabilité politique, tout en permettant l'alternance entre les deux grands partis : Conservateurs (Tories) et Travaillistes (Labour).

En 2011, un référendum a été organisé en Grande-Bretagne pour tenter de remplacer ce mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour, jugé injuste, par un vote alternatif pour l'élection des députés à la Chambre des communes. Mais cette tentative d'apporter des changements et réformer le système électoral avait échoué puisque plus des deux tiers des votants s'étaient prononcés pour le maintien du «First past the post system». En dépit de cette défaite, les partis minoritaires tels que les Verts et l'UKIP (Parti de l'indépendance du Royaume-Uni) ne désespèrent pas de la révision du système électoral à la faveur d'un scrutin proportionnel. Ils disent vouloir continuer à œuvrer pour la mise en place d'un système électoral plus juste qui donne la chance aux candidats qui viennent en deuxième position en termes de voix. À l'heure actuelle, il semble difficile d'imaginer une modification de la loi électorale tant que les Conservateurs et les Travaillistes se montrent réticents à prendre toute initiative à ce sujet et préfèrent maintenir le statu quo puisque le vote uninominal majoritaire à un tour leur convient.

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