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Appel à l'accélération des ratifications de l’Accord de Paris

Si 177 pays ont signé l’Accord de Paris, seuls 17 ont ratifié le texte à ce jour, sachant que son entérinement nécessite la ratification par les 55 pays responsables de 55% des émissions à effet de serre.

Appel à l'accélération des ratifications de l’Accord de Paris
Les pays industrialisés appelés à maintenir la mobilisation pour assurer la ratification de l’Accord de Paris.

Les participants à un colloque organisé jeudi au Sénat français ont appelé à l’accélération, dans les différents pays signataires de l’Accord de Paris, des processus de ratification de ce texte, une étape importante pour poursuivre à mi-chemin entre la COP21 et la COP22.

Les responsables, acteurs de la société civile et experts intervenant lors de cette rencontre, tenue sous le thème «A mi-chemin entre la COP21 et la COP22 : de Paris à Marrakech, quels enjeux pour le climat ?», ont souligné l’importance de poursuivre la mobilisation mondiale pour mettre en œuvre l’Accord de Paris, mettant l’accent sur le rôle des parlements dans la concrétisation des engagements des gouvernements pour la lutte contre les changements climatiques.

La ministre française de l’Environnement et présidente de la COP21, Ségolène Royal, a relevé que le monde se trouve à un tournant dans l’engagement pour le climat, notant que si 177 pays ont signé l’Accord de Paris, seuls 17 ont à ce jour ratifié le texte, sachant que son entérinement nécessite la ratification par les 55 pays responsables de 55% des émissions à effet de serre.

La ratification est nécessaire pour matérialiser les engagements formulés lors de la COP21, a-t-elle souligné, mettant l’accent sur l’importance de mobiliser les parlements du monde entier afin de mettre en place un calendrier des ratifications.

Elle a, par ailleurs, indiqué que la question climatique dépasse largement le seul enjeu environnemental et constitue un défi en terme de préservation de la paix et de la sécurité internationale, compte tenu du lien avéré entre le dérèglement climatique, qui affecte les ressources vitales dans de nombreuses régions du monde, et les conflits et mouvements d’exode de plus en plus fréquents.

De son côté, la ministre déléguée chargée de l’Environnement et envoyée spéciale de la COP22, Hakima El Haite, a appelé les pays industrialisés à maintenir la mobilisation pour assurer la ratification de l’Accord de Paris, faisant remarquer que si le changement climatique est planétaire, tous les pays n’ont pas les mêmes moyens pour faire face à ses répercussions.

La COP21 à Paris a créé une dynamique et une solidarité planétaire avec les pays vulnérables et renforcé la confiance en la capacité de la communauté internationale à agir, des acquis qu’il faut maintenir à Marrakech, a-t-elle mis en exergue.

Mme El Haite a aussi réaffirmé que la présidence marocaine de la COP22 attache une importance particulière à l’établissement de l’agenda mondial pré-2020, afin de commencer l’opérationnalisation des solutions avant même l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris.

La COP22 à Marrakech, voulue comme une COP de l’action, sera une étape décisive dans cette mise en œuvre de l’Accord de Paris, avec pour priorité la mobilisation des financements nécessaires pour la réalisation des projets en faveur des pays les plus vulnérables, notamment en Afrique, a-t-elle ajouté.

Pour sa part, le président du Sénat, Gérard Larcher, a mis l’accent sur le rôle des institutions parlementaires dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris mais également dans le contrôle de l’action des gouvernements dans ce sens, afin d’assurer la réussite des projets et garantir des effets bénéfiques pour les populations cibles.

Les gouvernements doivent aussi s’appuyer sur les territoires, qui sont en première ligne face aux effets du changement climatique, a-t-il dit, notant que les grandes décisions politiques n’auront d’impact que si elles sont traduites sur le terrain par des actions concrètes.

Cette rencontre a permis de faire le point sur l’avancée des ratifications et sur les moyens de mener des actions concrètes de mise en œuvre de l’Accord de Paris, ainsi que d’aborder des sujets laissés en marge de l’accord et qui doivent désormais faire l’objet de négociations, comme la taxation du carbone, les océans et l’aviation civile.

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