Menu
Search
Dimanche 22 Décembre 2024
S'abonner
close
Dimanche 22 Décembre 2024
Menu
Search

Griezmann assomme le Real

Pas de quartier entre Français: Antoine Griezmann a infligé samedi à Zinédine Zidane sa première défaite sur le banc du Real Madrid, permettant à l'Atletico de s'imposer 1-0 en Championnat d'Espagne et d'écarter son voisin merengue de la course au titre.

 Griezmann assomme le Real
L'attaquant de l'Atletico Madrid, Antoine Griezmann, buteur contre le Real en Liga, à Santiago Bernabeu. Ph : AFP

Dans un derby longtemps cadenassé, il a suffi d'un joli une-deux entre Griezmann et Filipe Luis dans la surface pour permettre au feu-follet français d'ajuster le gardien Keylor Navas (54e) et d'offrir à l'Atletico une victoire de prestige lors de cette 26e journée.

La chute est rude pour Zidane, dont les choix tactiques n'ont pas permis de redresser la barre après ce but et qui voit son équipe perdre pied au classement: le Real (3e, 54 pts) laisse s'échapper l'Atletico (2e, 58 pts) et le FC Barcelone (1er, 63 pts), qui reçoit dimanche le Séville FC (19h30 GMT).

«C'est moi qui suis responsable», a assuré le technicien français en conférence de presse, reconnaissant que la Liga était «terminée» pour le Real. «Ce que je dois faire, c'est chercher des solutions pour éviter que cela se reproduise. Je ne m'y attendais pas.»

Pour la première fois depuis sa nomination début janvier, «Zizou» aura essuyé la bronca du stade Bernabeu, qui a exhorté en termes fleuris son équipe à mettre davantage d'allant. Une partie des spectateurs a aussi conspué le président Florentino Pérez, réclamant sa démission comme aux pires heures de l'éphémère Rafael Benitez, prédécesseur de Zidane.

Opposition de styles

Rapidement privé de Karim Benzema qui revenait de blessure et a dû sortir à la pause, le technicien français a eu du mal à trouver la solution face au mur «colchonero» et son équipe a dominé de manière stérile. Bref, c'était l'opposition de styles attendue entre la meilleure attaque de Liga (71 buts marqués) et la meilleure défense (11 buts encaissés).

Dans ce contexte, l'Atletico savait tout à fait à quel jeu jouer. Bien en place, guettant l'occasion, les «Colchoneros» se sont montrés dangereux lors de leurs rares incursions.

Juste avant la pause, Griezmann a fait parler sa qualité de frappe et contraint Navas à une claquette (41e). Et juste après le repos, l'attaquant français a plongé le Real dans le doute avec une splendide action conclue par une frappe au ras du poteau (54e), soit son 14e but dans cette Liga. Pas le moins beau, et pas le moins important pour «Grizi», qui met fin à cinq matches sans marquer. 

Un but qui compte, donc? «Oui, car ça faisait longtemps que je n'avais pas marqué, a réagi l'attaquant français. J'espère que les autres vont arriver plus vite.»

Ronaldo critique ses partenaires

Mené, le Real de Zidane a été contraint de se découvrir, alors qu'il s'était jusque-là contenté de frappe lointaines (1re, 21e), et de coups de pieds arrêtés (18e, 32e).

La «Maison blanche» a manqué de chance lorsque le capitaine «colchonero» Gabi a accroché Danilo dans la surface (75e) et que l'arbitre n'a pas bronché. Et Cristiano Ronaldo a manqué de réussite avec un tir qui a frôlé le poteau opposé (48e) puis une tête trop centrée (68e).

Et après le match, «CR7» n'a peut-être pas fait des heureux dans le vestiaire en laissant entendre que le rendement de ses partenaires n'était pas suffisant. «Si tous étaient à mon niveau, nous serions peut-être premiers», a lancé le Portugais.

Au coup de sifflet final, les sifflets ont été nourris à l'encontre du président Florentino Pérez, dix ans après le départ du dirigeant à l'issue d'un premier mandat achevé dans la crise en février 2006.

Pour Zidane, il va falloir rapidement éteindre ce début d'incendie, le premier de sa courte carrière d'entraîneur. La Liga semblant compromise, seul un beau parcours en Ligue des champions lui permettra de ramener le calme. Rendez-vous en huitièmes de finale retour contre l'AS Rome le 8 mars (victoire 2-0 à l'aller).

Lisez nos e-Papers