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Des secousses plus fortes qu'en 2011

Le bilan de ces séismes, qui ont frappé la préfecture de Kumamoto, sur l'île de Kyushu, reste pour l'heure inchangé à neuf morts, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, qui a fait par ailleurs état de 860 blessés, dont 53 gravement.

De nombreux secouristes s'affairaient vendredi matin au milieu des décombres dans le sud-ouest du Japon, à la recherche de survivants après des tremblements de terre qui ont fait au moins neuf morts et plusieurs centaines de blessés.

Le bilan de ces séismes, qui ont frappé la préfecture de Kumamoto, sur l'île de Kyushu, reste pour l'heure inchangé à neuf morts, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, qui a fait par ailleurs état de 860 blessés, dont 53 gravement.

 «J'ai ressenti de fortes secousses, je n'avais jamais vécu ça, a témoigné sous le choc Shunsuke Sakuragi, un fonctionnaire de la ville de Kumamoto.

Non loin de là, à Mashiki, des dizaines de personnes se sont rassemblées, affolées et parfois en pleurs, devant la mairie après le premier tremblement de terre survenu jeudi à 21h26 (12h26 GMT).

Certains habitants sont restés dormir sur des parkings publics, s'enveloppant dans des couvertures pour se protéger du froid, par crainte de revenir à l'intérieur et que les bâtiments ne s'effondrent.

 «Je n'ai pu sortir de chez moi qu'après cinq répliques, elles étaient tellement fortes, j'avais trop peur de bouger», a confié un commerçant, interrogé à la télévision. Dans sa boutique tout était sens dessus dessous, étagères, tables et articles divers répandus sur le sol.

Au total, «123 répliques ont été ressenties», avec un épicentre situé à une profondeur de seulement 11 km et d'une intensité parfois égale à celle du séisme du 11 mars 2011, a précisé Gen Aoki, sismologue de l'agence de météorologie japonaise, lors d'un point presse. «Nous en attendons d'autres», a-t-il prévenu, appelant à la «vigilance». Les secousses étaient de magnitudes allant jusqu'à 6,5.

Des dizaines de maisons, pour la plupart vétustes et en bois, ont été totalement ou en partie détruites, poussant quelque 44.000 habitants à trouver refuge dans des centres d'accueil où ils ont reçu du riz et de l'eau potable. Plusieurs incendies et inondations ont aussi été constatés par endroits. Une petite fille de huit mois a été sortie vivante des décombres, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK.

L'Exécutif a déclaré l'état de catastrophe naturelle et dépêché sur place près de 6.500 hommes-pompiers, policiers, soldats des forces d'autodéfense.

«Nous allons tout faire pour éviter une seconde catastrophe à cause des répliques et répondre de façon adaptée aux besoins des personnes affectées», a déclaré le Premier ministre, Shinzo Abe.

«Nous avons localisé divers dégâts avec un hélicoptère des forces d'autodéfense doté d'un système à infrarouge et des personnes sont peut-être bloquées sous des décombres. Il est à craindre que le bilan ne s'alourdisse», avait dit plus tôt le ministre de la gestion des désastres, Taro Kono.

La préfecture de Kumamoto envisageait en outre vendredi matin d'évacuer un hôpital susceptible de s'effondrer, selon la chaîne NHK.

La château de la ville, vieux de 400 ans, a été touché, avec une partie du toit et des murs endommagés.

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