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«L'urbanisation galopante menace les ressources en eau et en terres agricoles», selon Akhannouch

Le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a mis en garde, vendredi à Berlin, contre les conséquences de l'urbanisation galopante sur les ressources en eau et en terres agricoles.

«L'urbanisation galopante menace les ressources  en eau et en terres agricoles», selon Akhannouch

«Je me suis toujours engagé à protéger les périmètres agricoles de l'urbanisation massive. Ce phénomène très dangereux met en péril tous les équilibres de notre société». Ces propos de Aziz Akhennouch, ministre de l'Agrilture et de la pêche maritime, rappellent qu'en dehors des aléas climatiques, l'agriculture marocaine est soumise à une pression d'une autre nature, celle de l'urbanisation rapide.

Ce même constat se retrouve dans une étude universitaire publiée en mai 2015 et intitulée «Impact de l’urbanisation sur les terres agricoles périurbaines de la ville de Meknès : Cas du projet “Riad Al Ismaïlia”». Les auteurs, Amal Akhdadache et Nasser-Eddine Zine, y soulignent que «Nous avons recensé 26 projets de lotissements autorisés, après octroi de dérogations en matière d’urbanisme, couvrant 822 hectares, dont 312 relevant d’une zone classée “agricole intensive” par le Schéma directeur d’aménagement urbain». Et concluent que l’évaluation de l’étude d’impact montre qu’elle n’est pas fondée sur une analyse approfondie du terrain à savoir l'analyse poussée des sols, une saturation des terrains ouverts à l’urbanisation... En prenant part, vendredi dernier, à la Semaine verte de Berlin, le ministre a surtout mis l'accent sur la faible proportion de la surface agricole utile (8,7 millions d'hectares) qui ne représente que 12% seulement de la superficie totale du pays. Il a aussi rappelé que depuis le lancement du Plan Maroc vert en 2008, la conservation de l'eau et des terres agricoles sont au cœur des mesures pour lever la contrainte de la raréfaction des ressources en eau et de la mise en valeur des terres agricoles, a rapporté la MAP. Les universitaires cités plus haut y voit également motif à persévérance de ces efforts, car, selon eux, plus de 60% des terres qui deviendront urbaines d'ici 2030 n'ont pas encore été construites. «Cela représente une occasion majeure d'améliorer la durabilité des villes comme Meknès en limitant l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation».

La pression de l'urbanisme s'exerce également sur l'eau dont 86% de la ressource disponible sont consommés par l'agriculture. Dans sa «Prospective Maroc 2030», le Haut Commissariat au Plan rapporte que 5 campagnes agricoles sur 40, en 1940-1979, sont qualifiées de sèches, ce chiffre est de 6 sur 16 en 1980-1995, et de 4 sur 7 dans les années 1996-2002. À ce sujet, Akhannouch a souligné qu'avec une superficie irriguée de l'ordre de 1,5 million d'hectares, l'agriculture irriguée contribue à près de 45% de la valeur ajoutée agricole en année de pluviométrie moyenne pour 75% des exportations des produits. 

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