Les attaques menées par Boko Haram au Niger depuis octobre dernier ont causé le déplacement d'environ 94.000 personnes vers des zones estimées plus sures dans la région de Diffa (sud-est), indique le Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Niamey.
Le gouvernement et ses partenaires humanitaires avaient fourni de l'assistance alimentaire à plus de 37.500 personnes en déplacement préventif au 11 décembre, indique l'OCHA dans son dernier bulletin humanitaire.
Toutefois, la réponse aux besoins en abris et biens non alimentaires ainsi que ceux en eau, hygiène et assainissement doit être accélérée au vu de la vulnérabilité de ces personnes, souligne-t-on, faisant savoir que les personnes en déplacement préventif ont un besoin urgent de 15.000 tentes.
Le gouvernement et ses partenaires, dont l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), sont en train de mobiliser des ressources nécessaires pour les assister dans les meilleurs délais, selon l'OCHA qui précise que le caractère continu des déplacements et la vulnérabilité des familles hôtes ont pour conséquences l'amenuisement de leurs capacités d'accueil et une augmentation des besoins en abris.
Le Niger a connu ses premiers mouvements de déplacements internes de population en février 2015 à la suite des attaques que Boko Haram a menées dans les départements de Bosso et Diffa.
L'Organisation onusienne fait état, par ailleurs, de plus de 166.000 réfugiés et retournés en provenance du Nigéria, relevant que le nombre de personnes ayant fui les violences au Nigéria a plus que triplé entre février 2014 et novembre 2015.
Le gouvernement du Niger et ses partenaires humanitaires ont lancé, récemment à Niamey, un appel de fonds pour le financement du Plan de réponse humanitaire 2016.
A travers ce Plan, les organisations humanitaires recherchent 316 millions de dollars pour répondre aux besoins de 1,5 million de personnes.