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La croissance économique dopée par le secteur agricole

La performance du secteur agricole en 2015 a eu un effet d’entraînement important sur tout le reste de l’économie marocaine, souligne le rapport «Perspectives économiques en Afrique 2016», réalisé par le centre de développement de l’OCDE en collaboration avec la BAD et le PNUD.

La croissance économique dopée par le secteur agricole
Le secteur agricole représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et emploie 40% de la population active au niveau national (75% en milieu rural). Ph : DR

Le document, publié lundi en marge des assemblées annuelles de la BAD, explique que la croissance de l’économie en 2015, estimée à 4.5%, a bénéficié d’une campagne agricole record, précisant que le secteur agricole a en effet profité d’une production céréalière en hausse de 53.4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. 

Cette performance reflète, en partie, les efforts réalisés à travers le Plan Maroc vert qui assure le développement de l’irrigation et la mécanisation du secteur, a ajouté la même source, rappelant que le secteur représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et emploie 40% de la population active au niveau national (75% en milieu rural). 

Concernant le secteur touristique, le rapport affirme que le nombre de nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés, a progressé de 16,3% en juillet 2015 limitant ainsi la baisse enregistrée sur le premier semestre 2015, relevant que cette performance sur la période estivale est cependant, essentiellement, imputée à la demande locale et à celle des Marocains résidents à l’étranger. 

Dans le secteur secondaire, la reprise de l’activité du bâtiment et des travaux publics (BTP) fin 2015 a contrebalancé les moindres performances des industries extractives et du raffinage, indique la même source, notant que l’activité industrielle poursuit sa reprise avec une progression du secteur manufacturier de 1.4% au premier trimestre 2015.

Par ailleurs, la consommation des ménages continue de tirer la croissance en 2015, souligne la même source, précisant que celle-ci a bénéficié d’un environnement propice avec la hausse des revenus dans les zones rurales suite à la bonne campagne agricole, la faible inflation (1.6%), un accès au crédit bancaire (2,7%), une réduction du chômage en 2015 pour s’établir à 9,7% contre 9,9% en 2014., ainsi qu’à des transferts en hausse des Marocains résidents à l’étranger (+3% fin 2015).

Le document fait en outre remarquer que l’investissement public au Maroc a crû de 1.8% en 2015, précisant que des projets de grande ampleur continuent d’être réalisés au Maroc, afin non seulement d’assurer l’insertion du pays dans l’économie mondiale, mais aussi de poursuivre son intégration territoriale.

Par ailleurs, les recettes des Investissements directs étrangers (IDE) ont connu une croissance robuste (5.8% à fin 2015 soit plus de 3,4 milliards d’euros), affirme le rapport, notant que le pays a attiré 23% des IDE destinés au pays d’Afrique du Nord depuis 2011. 

Dans ce contexte, la stabilité politique, les nombreux investissements pour le développement des infrastructures, la proximité de l’Europe et la demande intérieure sont des facteurs qui, tous, jouent en faveur du Maroc, fait remarquer le document, ajoutant en outre que le secteur exportateur a connu un net redressement en 2015 et a été porté par les nouveaux métiers du Royaume. 

Cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années, plusieurs groupes (dont PSA Peugeot Citroën, Bombardier,…) ayant décidé de s’implanter ou de renforcer leur présence dans le pays en 2015, fait observer la même source, expliquant que la politique d’industrialisation, par le développement des chaînes de valeur et la croissance du secteur exportateur, pousse, par ailleurs, le pays à chercher de nouveaux partenaires commerciaux. 

Les relations économiques avec les d’Afrique et en particulier ceux de l’Afrique subsaharienne reçoivent dans ce cadre une attention toute particulière, selon le rapport qui estime qu’en suivant cette stratégie, le pays cherche à se positionner comme plateforme d’échanges et d’investissements à destination du reste de l’Afrique.

D’autre part, les auteurs du rapport insistent sur l’importance pour le pays de mettre en place les réformes nécessaires pour appuyer le développement du secteur privé qui permettra d’assurer la transformation structurelle de l’économie marocaine, notant que le gouvernement devrait poursuivre ses efforts dans les réformes engagées afin de rétablir les équilibres économiques, d’instaurer un meilleur climat des affaires (réformes de la justice et de la fiscalité, amélioration de la question foncière après les assises de décembre 2015) et de renforcer les prestations sociales (réformes de la retraite) et l’efficience du secteur public.

La loi de Finances 2016 montre la poursuite de cette dynamique, fait remarquer le rapport, citant notamment le maintien de l’investissement public à des niveaux similaires à ceux de 2015 (17.6 milliards d'euros), dans un contexte marqué par la maîtrise du déficit budgétaire.

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