Selon l’analyse de la BAD, le faible niveau d'éducation est un frein à l’innovation pour les nouvelles entreprises. « Les gouvernements, par le biais du mentorat et de stages, sont à même de rendre les nouveaux entrepreneurs innovants et transformer l'esprit d'entreprise à une culture d’entreprise permettant à de nouvelles structures de se développer et de prospérer dans un environnement économique difficile », indique la BAD. Et d’ajouter que les gouvernements devraientimpliquer des partenaires tels que les institutions financières, les Organisations non gouvernementales (ONG), les entreprises et diversesorganisations de services à la jeunesse, y compris les établissements d'enseignement, ainsi que la société civile. La publication reconnaît, en outre, que les nouvelles entreprises éprouvent des difficultés à attirer des financements extérieurs au stade initial, qu’il s’agisse de prêts bancaires ou de prises de participation. Le financement communautaire peut, dès lors, apparaître comme une alternative utile.
Par ailleurs, les économistes de la BAD soulignent qu’en Afrique du Nord, le taux de mortalité des entreprises créées est élevé en raison également d'un manque d'accompagnement pour ces entrepreneurs débutants. « Les gouvernements devraient fournir aux entrepreneurs naissants les compétences et l'expérience dont ils ont besoin pour être des entrepreneurs prospères grâce à des programmes de formationde haute facture, notamment le développement des compétences, la maîtrise des langues internationales, l'amélioration de l'orientation professionnelle et des liens directs avec les possibilités d'emploi », soulignent les économistes de la BAD. Selon eux, les gouvernements doivent la chaîne du secteur économique dans lequel l'entrepreneur émergent entend intervenir et y apporter des réponses spécifiques.