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Les nouvelles dispositions du code de la route

Le nouveau code de la route, adopté récemment par les deux Chambres du Parlement, a apporté plusieurs nouvelles dispositions en mesure de renforcer les mécanismes juridiques qui concernent la conduite et de la circulation et améliorer les indicateurs la sécurité routière au Maroc, a affirmé vendredi à Rabat, Mohamed Najib Boulif, ministre délégué auprès du ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, chargé du Transport.

Les nouvelles dispositions du code de la route
Mohamed Najib Boulif s’exprimait lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation du contenu de la loi 116-14 modifiant et complétant la loi 52-05 portant Code de la route. Ph : MAP

S’exprimant lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation du contenu de la loi 116-14 modifiant et complétant la loi 52-05 portant Code de la route, Najib Boulif a indiqué que cette loi s’inscrit dans le cadre des efforts visant à améliorer les règles de la conduite et de la circulation, tout en soulignant que le texte précédent, dont les dispositions sont entrées en vigueur en octobre 2010, a été entaché de plusieurs lacunes, ce qui a nécessité de modifier et compéter certains de ses articles selon une approche participative caractérisée par l’implication des professionnels et de tous les acteurs et parties prenantes en matière de sécurité routière.

Les plus importants amendements et nouveautés apportés au Code de la route concernent, en particulier, la suppression de la rétention du permis de conduite suite à un accident corporel sauf si l’auteur était, au moment de l’accident, en état d’ivresse ou sous l’influence de substances stupéfiantes, ou a commis le délit de fuite. 

La nouvelle loi stipule également l’obligation d’ordonner une contre-visite médicale par le procureur du Roi contre toute victime d’un accident de la circulation présentant un certificat médical de plus de 30 jours d’incapacité temporaire de travail, afin de lutter contre les certificats de complaisance et faire face aux individus qui utilisent les accidents de la circulation comme une source d’enrichissement.

De même, le refus du conducteur de se soumettre aux tests d’alcoolémie a été ajouté à la liste des délais, tandis que les infractions relatives à la circulation en sens interdit et au dépassement défectueux ont été ajoutées à la liste des circonstances aggravantes en cas d’accident. La loi prévoit aussi d’ajouter des infractions au tableau de retrait de points, en cas de refus du conducteur de se soumettre aux tests de dépistage de la conduite sous l’effet de l’alcool (retrait de 6 points) et l’utilisation du téléphone pendant la conduite (retrait d’un point). En outre, le texte prévoit la création d’un centre national des enquêtes techniques et administratives sur les accidents graves et mortels.

Parmi les nouveautés, ajoute le ministre, figure la réduction, de quatre à deux ans, du délai pour passer du permis de conduire léger de la catégorie «B» aux permis de conduire poids lourd «D» et «C».

Le texte stipule l’abrogation de la disposition de mise en fourrière pour une durée de 24 heures en procédant au paiement de la contravention pour les infractions liées à un stationnement non réglementaire ou dangereux, et ce en l’absence d’un chauffeur ou en cas de refus d'obtempérer. De même, la mise en fourrière pendant 10 jours sera supprimée en cas de défaut de visite technique, et remplacé par la visite technique et le paiement de la contravention. 

Le ministre a souligné que le Code de la route, qui deviendra obligatoire dès sa publication au bulletin officiel, permet également la révision des montants des amendes transactionnelles et forfaitaires, en introduisant le principe de l’amende minorée selon le délai de paiement. 

La loi prévoit également l’introduction des sanctions relatives aux cyclomoteurs soumis au titre de propriété et au numéro d’ordre en vue de contrôler ce genre de véhicule, l’obligation pour les conducteurs des cyclomoteurs dont la cylindrée ne dépasse pas 55 centimètres carrés (cc) d’être titulaire d’un permis de conduire de catégorie «AM», l’obligation d’obtenir un permis de conduire de la catégorie «B» au lieu de la catégorie «A» pour la conduite d’un tricycle à moteur dont la cylindrée dépasse 50 cc en raison de la taille de ces véhicules.   

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