Connexion
Les khettaras, système ancestral de transport gravitaire d’eau à travers des galeries souterraines artificielles, était au cœur d’un débat organisé à l’espace Société civile de la zone verte de la COP22, par la fondation Miftah Essaad pour le capital immatériel du Maroc.
Cette rencontre a été donc l’occasion de mettre en avant l’efficacité des khettaras en tant que moyen écologique de canalisation souterrain permettant l’irrigation dans les zones aride et semi-aride au Maroc. Par la même occasion, la fondation a dévoilé les résultats d’une étude qu’elle a menée en 2014 et qui précise que «les khettaras, ouvrage technique hydraulique et écologique, contribuent à la lutte contre la désertification et font barrage à l’exode rural».
L’étude lance également un appel urgent pour la réhabilitation de cet œuvre de canalisation d’eau et avertit que la disparition des khettaras entrainera l’épuisement de la nappe phréatique à cause du recours au pompage excessif des puits d’eau individuels.
D’ailleurs, Abdelati Lahlou, membre de l’association, a plaidé pour l’inscription de ces systèmes d’irrigation ancestraux dans le patrimoine de l’humanité de l’UNESCO afin de les pérenniser et de drainer des fonds pour leurs réhabilitations. «Les khettaras sont une manifestation de l’adaptation de l’homme à la nature», a-t-il relevé, avant d’ajouter que «la COP22 constitue une occasion idéale pour faire connaitre le patrimoine écologique marocain et sensibiliser le public quant à l’importance de la valorisation des khettaras».
