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Une reprise soutenue qui tarde à voir le jour

Les perspectives pour l'année 2016 s'avèrent moins orientées pour l'activité «bâtiment», où les signes d'une reprise soutenue se font toujours attendre, selon les pronostics des analystes d'Upline Securities.

Une reprise soutenue qui tarde à voir le jour
La branche «travaux publics» semble s'inscrire dans une meilleure trajectoire, tirant profit de la consolidation de l'investissement public «189 MMDH en 2016». Ph : Hihi

Dans son «Upline Yearly 2015», la société de bourse souligne que les signes tangibles d'une reprise rapide de l'activité tardent à voir le jour avec, notamment, des carnets de commande qui continuent de se situer en-dessous de leur niveau normatif de moyen terme, d'après l'enquête de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Par contre, la branche «travaux publics» semble s'inscrire dans une meilleure trajectoire, tirant profit de la consolidation de l'investissement public (189 milliards de dirhams «MMDH» en 2016), notamment dans les grands chantiers d'infrastructures (11 MMDH pour le programme routes & autoroutes et 10 MMDH pour le ferroviaire...), a-t-elle estimé.

Depuis l'année 2009, le secteur du BTP et des matériaux de construction est entré dans une phase baissière marquée par un tassement du marché de la construction qui consomme plus de 80% du ciment vendu, relève Upline Securities, dans son rapport annuel récemment mis en ligne.

«Un contexte assez contraignant ayant engendré un net ralentissement de la valeur ajoutée du secteur, passant de 9,4% en 2008 à 3,4% en 2009, puis à 2,2% en 2012 avant de clôturer l'exercice 2014 sur une faible performance de seulement 1,4%», a-t-elle ajouté.

Cette trajectoire baissière se serait légèrement atténuée à partir de la deuxième moitié de 2015, comme en témoigne l'évolution des principaux indicateurs d'activité, notamment, une hausse de 1,7% des ventes de ciments à fin novembre 2015 (après -1,3% à fin juin 2015).

Les analystes financiers ont également mis en avant, dans ce cadre, une légère progression de 1,2%, en glissement annuel, de la valeur ajoutée au T3-2015 (après une quasi-stagnation au T2-2015), outre la création de 25.000 emplois dans le secteur entre le T3-2014 et le T3-2015 (contre une perte moyenne annuelle de 33.000 postes d'emplois sur la période 2011- 2013).

Dans ce sillage, le chiffre d'affaires (CA) du secteur devrait clôturer l'exercice 2015 sur une compression de 1,5% pour se chiffrer à 17,6 MMDH. Un résultat qui trouverait son origine particulièrement dans la diminution de 12,5% du CA de Sonasid à 3,72 MMDH, soit une contribution négative de l'ordre de -3 points à la croissance du CA sectoriel. 

Ce résultat est également imputable au retrait de 6,3% du CA de Holcim Maroc à 3,08 MMDH, moyennant une contribution négative de -1,2 point à la croissance du CA du secteur, et dans une moindre mesure, du recul de 8 pc du CA de Colorado à 508,2 millions de dirhams (MDH), souligne la filiale du Groupe Banque Populaire.

En revanche, des améliorations de 6,1% et 3,6% des revenus de Ciments du Maroc (Cimar) et Lafarge Ciments seraient attendues pour fin 2015, moyennant des contributions positives à la croissance du secteur de respectivement 1,2 point et 1 point. 

La filiale d'Italcementi semble profiter notamment de l'impact favorable de la hausse significative des activités Bétons et Granulats, au moment où les volumes écoulés de ciments par Lafarge Ciments (marché national et export) se sont inscrits en augmentation.

Suivant la même tendance globale, la société de bourse s'attend à ce que la capacité bénéficiaire du secteur s'afficherait en amoindrissement de 1% pour se situer à près de 3 MMDH. Une moindre performance qui serait attribuable à Holcim Maroc et à Sonasid. 

Le cimentier verrait son résultat net part du groupe (RNPG) fondre de 24,2% à près de 457,7 MDH, tirant ainsi à la baisse la contribution à la croissance du RNPG sectoriel de -4,9 points, tandis que le sidérurgiste, verrait son RNPG s'affaisser de 44,9% pour s'établir à près de 70,3 MDH, a-t-elle ajouté.

A contrario, un bond de 14,5% de la capacité bénéficiaire de Cimar serait attendu en 2015 (contribution de 3,9 points à la croissance du secteur). 

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