La province d’Errachidia arrive en tête des provinces de la région touchées par l’épidémie avec 1.144 cas, suivie de Tinghir (928 cas), apprend-on jeudi auprès de la direction régionale de la Santé.
Selon la même source, parmi les causes éventuelles «de la poussée épidémique actuelle» au niveau de la région figurent notamment les aléas climatiques, le relâchement des actions de lutte une fois la situation épidémiologique maitrisée et la persistance des facteurs de risques notamment la densité élevée du réservoir du parasite (le rongeur).
Pour contrecarrer l’épidémie au niveau régional, les actions menées concernent surtout le renforcement des activités du dépistage de masse dans toutes les localités endémiques, la prise en charge de manière précoce des cas de leishmaniose cutanée dépistés, la surveillance et la lutte contre les rongeurs.
En 1976, la première épidémie a été enregistrée à Errachidia avec 729 cas dans la localité d’Alnif. La leishmaniose cutanée à leishmania major a marqué, en 2010, un pic épidémique dans la région avec un nombre important de cas enregistrés (4.128 cas dans la province d’Errachidia à elle seule), une extension géographique importante et une gravité des lésions.
Pour faire face à cette situation, le ministère de la Santé a déployé de grands efforts dans le cadre du plan d’action de riposte 2010-2012, l’objectif étant de «freiner l’épidémie».
Les leishmanioses (viscérale et cutanée) sont des parasitoses communes à l’homme et à l’animal (chiens et rongeurs). Elles sont transmises par «le phlébotome», un insecte vecteur qui vit dans les grottes, les trous et les fissures des murs.
La lutte contre ce vecteur passe par l’utilisation des grillages anti-moustiques sur les portes et les fenêtres, les moustiquaires imprégnées et les insecticides appropriés.