Ainsi, le premier prix a été décerné à Jihan Mouldar, chercheuse au laboratoire de recherche en Chimie organique-bio-organique et environnement, relevant de l'Université Chouaib Doukkali à El Jadida, pour son projet de thèse portant sur l'étude des moyens de valorisation des déchets de l'industrie du textile pour la purification des eaux usées.
Le deuxième prix a été attribué à Douae Ouyahya, chercheuse à l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, pour sa thèse traitant la thématique de "l'utilisation des plantes aromatiques et médicinales dans la lutte biologique contre les biofilms marins", alors que le troisième prix a été accordé à Hajar Hajjami de l'Université Abdelmalek Essadi de Tétouan, pour sa thèse intitulée " Finances publiques et coopération internationale: quelle place pour l'aide publique au développement dans le budget de l'Etat? Cas de la coopération Maroc-UE".
Le prix du public, quant à lui, est revenu au doctorant Oussama Gliti, chercheur à l'Université Ibn Tofail Kénitra pour son projet de thèse intitulé "Conversion photo-thermique de l'énergie solaire: étude des couches minces TiO2 TiN2".
"Cette initiative est extrêmement pertinente étant donné qu'elle incite ces jeunes chercheurs à présenter leurs thèses en 3 minutes devant un public non averti, et donc à expliquer de manière à la fois claire et rapide des sujets plus ou moins complexes", a déclaré à la MAP la directrice de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, qui préside le jury de cette compétition.
Il s'agit d'un exercice enrichissant qui permettra aux jeunes chercheurs de développer leurs capacités de synthèse, d'élocution, de communication, de prise de parole et d'expression corporelle et gestuelle, et qui contribuera à améliorer leur attitude personnelle de manière générale, a ajouté Mme Benkhadra, qui s'est dite très "ravie" d'assister aux prestations de ces jeunes qui ont exposé des projets de recherche "très intéressants".
Pour sa part, le directeur par intérim du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), Ahmed Hammouch, a souligné que cette édition ambitionne de sélectionner les meilleurs chercheurs dans les universités nationales et de leur offrir une occasion de développer leur capacités linguistiques, d'argumentation et de communication devant un jury professionnel et un grand public.
De son côté, le président de l'Université Mohammed V de Rabat, Saaid Amzazi a souligné que ce concours permet aux jeunes chercheurs d'exposer leur thèses au-delà de leurs laboratoires de recherche et de vulgariser le contenu de leurs thématiques, qui intéressent la société marocaine.
M. Amzazi s'est en outre félicité de la richesse des contenus des projets de recherches proposés lors de cette édition, "qui traitent non seulement des thématiques scientifiques mais aussi des thématiques intéressantes de sciences sociales et humaines, telles que la fiscalité, l’interculturalité et le film documentaire", a-t-il relevé.
"Ma thèse en 180 secondes" est un concours de communication scientifique destiné aux doctorants francophones de toutes disciplines, qui présentent leur travail de thèse en 3 minutes devant un auditoire profane et diversifié. Cette initiative permet également aux universités d’affiliation de valoriser leurs recherches et de gagner en visibilité à l’échelle nationale et internationale.
Les deux premiers lauréats de cette compétition nationale vont participer à la finale internationale qui se tiendra le 29 septembre prochain à Liège, en Belgique.