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Sous le regard subjectif de Bernard de Souzy

● La Fondation ONA rend un vibrant hommage à l’artiste contemporain majeur, académicien et fondateur du mouvement subjectiviste, Bernard de Souzy, à travers l’organisation d’une double exposition intitulée Reg’Art subjectif.
● Retraçant plus d’un siècle d’Histoire, Bernard de Souzy partage avec le grand public sa vision des hommes et des femmes ayant marqué toute une époque.

Sous le regard subjectif de Bernard de Souzy
La démarche de l’artiste consiste à faire ressortir, dans les portraits, quelque chose d’autre, de plus intime.

De la bienveillance de Mère Teresa à l’élégance de John F. Kennedy, en passant par l’énergie dégagée par Mick Jagger et la Schizophrénie de Gainsbourg, Bernard de Souzy fait partager au public l’intimité de ces modèles ayant marqué le chevauchement des millénaires. «Cela fait plusieurs années que je prépare cette exposition qui représente beaucoup d’heures et des mois de travail», confie l’artiste. En ajoutant qu’un portrait représente environ un cumul de 500 heures de travail. Un hommage à quelques-unes des grandes figure de ce monde, ayant gravé leurs noms dans le monde du cinéma, de la musique, de l’art, de la littérature et de la politique. À noter que le concept du subjectivisme réside dans l’interprétation de la personnalité des modèles, en allant plus loin que l’image. «Le but étant de faire ressortir quelque chose d’autre, de plus intime», explique Bernard de Souzy. «C’est ce que j’ai essayé de faire dans mes portraits.

Kennedy, le pape Jean Paul II, le Dalaï-Lama ou encore la reine d’Angleterre… Ce sont toutes des personnes extraordinaires qui ont fait l’Histoire humaine par leur actions et paroles», poursuit-il. Une réalité dévoilée par l’artiste à travers le regard qu’il porte sur chacune des personnes faisant l’objet de ses tableaux. Aussi et pour mieux expliquer ce courant pictural, deux conférences de presse auront-elles lieu à Casablanca et à Rabat pour discuter des origines du subjectivisme et surtout pour l’expliquer au grand public. D’ailleurs, un atelier sera organisé au profit des étudiants de l’École des beaux-arts de la capitale économique, pour mieux appréhender le concept. En tout, 48 toiles et sculptures sont exposées à la Villa des arts de Rabat et à celle de Casablanca.

Bernard de souzy y revisite les portraits de dirigeants, penseurs, scientifiques, sages, écrivains, comédiens et humanistes. À noter que cette exposition sera ponctuée d’un vernissage, une conférence sur les origines du Subjectivisme, ainsi que d’un atelier organisé au profit de l’École supérieure des beaux-arts de Casablanca. Le choix porté sur le Maroc pour l’organisation de cet événement d’envergure vient réaffirmer la longue tradition de ce dernier en matière d’avant-gardisme artistique. D’ailleurs, Bernard de Souzy qui porte une grande affection pour le Maroc a installé un de ses ateliers phares à Marrakech. «C’est ici qu’on trouve la lumière qui sublime les œuvres. Le Maroc a, de tout temps, produit et attiré de grands artistes-peintres et généré quantité d’œuvres mondialement connues», reconnaît-il.


Avis du spécialiste : Bernard de Souzy, artiste contemporain, académicien et fondateur du mouvement subjectiviste

«Le portrait est une tradition ancestrale et royale»

Que pouvez-vous nous dire sur l’exposition Reg’Art subjectif ?
Je suis portraitiste et paysagiste. Mais c’est le portrait qui m’intéresse le plus puisque je pense que l’Homme est à l’origine de tout. Mes créations représentent donc une sorte de sanctuaire à l’homme. Cette exposition regroupe environ 500 portraits de personnalités ayant marqué le 21e siècle, elle n’est pas exhaustive. C’est en ce sens, un petit échantillonnage de mon travail choisi par les organisateurs. Je travaille par thème, on pourra donc retrouver des portraits des grands du cinéma, de la musique, de la littérature de la politique, des chefs d’État…

Votre technique ?
En fait, je ne peins qu’à l’huile en utilisant beaucoup de couleurs originales, travaillées et de composition. La Subjectivité vient avec la couleur, c’est donc primordial de bien choisir. À noter que j’utilise des couleurs fabriquées avec des pigments naturels. Je travaille également avec les meilleurs artisans de Marrakech pour la conception et la réalisation des cadres pour mes portraits.

Quel portrait aimeriez-vous faire à l’avenir ?
Ce serait un portrait qui regrouperait l’Histoire de la femme et les mauvais traitements qu’on fait subir à cette dernière dans le monde entier. Je le vois comme un tableau immense qui ne serait pas beau à voir, mais qui serait un manifeste pour montrer au monde que c’est une honte… J’y réfléchis depuis longtemps et je le ferais…

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