Alors qu’elle était censée faciliter aux architectes les démarches relatives à l’obtention des autorisations de construire, Dar Al Khadamat ne semble pas remplir convenablement la mission qui lui a été dévolue. Le conseil régional de l’Ordre des architectes du centre se plaint notamment des «retards» concernant la délivrance des permis de construire au niveau de la région de Casablanca. Il lui reproche également à cette structure «son organisation inefficace, le manque d’effectif et de moyens logistiques et l’absence de traçabilité des dossiers».
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi dernier à Casablanca, les architectes ont dénoncé également «le manque de réactivité» des responsables, quant aux requêtes qu’ils ont adressées au conseil de la ville et à Dar Al Khadamat et qui sont restées sans réponses. Pour rappel, Dar Al Khadamat est une structure qui relève du conseil de la ville et est habilitée à instruire les dossiers relatifs à la délivrance des autorisations de construire.
Selon Mohamed Karim Sbai, président du conseil régional de l’Ordre des architectes du Centre, ses confrères perdent plus de 50% de leur temps de travail en essayant de gérer des problèmes administratifs liés à la procédure d’autorisation de construire au niveau de l’agence urbaine, des communes, ainsi qu’au niveau de Dar al Khadamat.
Créée en 2005, cette structure est pourtant censée être l’interlocuteur unique en matière d’octroi de toutes les autorisations qui sont du ressort du président de la Commune urbaine de Casablanca.
Cette structure qui regroupe les représentants des différents organismes habilités à se prononcer sur l’octroi des autorisations de construire (Agence urbaine, préfecture, Protection civile, IAM, Lydec, et l’ONE) a été mise sur pied dans le but d’alléger les procédures d’obtention des autorisations par les opérateurs économiques et les professionnels de l’immobilier. Sa mission consiste à faire le dispatching des dossiers déposés par les architectes en les présentant aux représentants de chacun des organismes concernés.
De son côté, Azelarab Dioury, le secrétaire général de l’Ordre des architectes du centre, affirme que Dar Al Khadamat qui était supposée «jouer en principe le rôle du guichet unique ne remplit pas cette mission».
Pour étayer ses propos, il souligne qu’en matière des autorisations, la partie qui incombe à la Protection civile est instruite à l’extérieur de Dar Al Khadamat, occasionnant ainsi des pertes de temps et, par conséquent, des tracasseries supplémentaires. Pour remédier à ces «dysfonctionnements», les architectes proposent de prendre la relève en se chargeant eux même du «dispatching» via le conseil régional du centre qui assure «avoir les moyens techniques et logistiques» pour remplir cette fonction. Il est à noter toutefois que le conseil de la ville a contacté l’Ordre des architectes du centre à la veille de cette conférence pour discuter de leurs doléances et éventuellement trouver les solutions adéquates.