Najia est octogénaire, elle est non-voyante, souffre du diabète et n'arrive plus à bouger. Du haut de ses 82 ans, cette dame accomplit toujours son devoir de citoyenne et continue de voter. Prenant appui sur le bras de sa fille, Najia s'est rendue à la première heure du matin au bureau de vote situé à l'ancienne médina de Rabat pour donner sa voix au parti qu'elle a choisi. «J'ai voté toute ma vie pour le même parti. Mais cette fois-ci, j'ai changé pour la première fois d'avis et j'ai opté pour un autre parti. Je n'ai pas choisi cette formation politique parce que son programme m'a convaincue, car je suis une femme illettrée, mais je l'ai fait parce que mon entourage et mes voisins me l'ont conseillé. J'espère avoir fait le bon choix», s'exclame cette dame, non sans émotion. Mais Najia n'est pas un cas isolé. Lors de nos visites dans plusieurs bureaux de vote dans la circonscription de l'Océan, nous avons en effet constaté l'affluence d'un nombre important de personnes âgées. Ce n'est qu'à partir de 11 heures que quelques jeunes ont fait leur apparition. Approchés par «le Matin», certains ont déclaré qu'ils étaient venus voter juste pour contrer la montée de certains partis.
C'est le cas de Nabil, 22 ans, qui vote pour la première fois de sa vie. N'étant convaincu par aucun programme électoral, ce jeune homme n'a développé aucune préférence politique, il veut toutefois, selon ses déclarations, couper la route à la montée d'un certain parti. «Tous les programmes proposés par les partis se ressemblent. Il n'existe pas une grande différence. Cependant, je ne souhaiterais pas voir un certain parti accéder au pouvoir», annonce Nabil sur un ton sérieux. Samir, un quadragénaire sans emploi venu voter à la Médina n'est pas non plus satisfait des programmes présentés par les partis ni par le bilan de l'actuel gouvernement. Pour manifester son mécontentement, ce citoyen a choisi de voter blanc. «C'est ma manière à moi de dire que je ne suis pas convaincu par les promesses formulées par les différents parti, mais j'adhère toutefois au processus de démocratie engagé par le Royaume», explique-t-il.
Une grande adhésion des citoyens à ces législatives, voilà le premier constat qu'on a relevé lors de la réalisation de ce reportage durant la matinée de vendredi. Qu'ils soient des personnes âgées où des jeunes votant pour la première fois, ces gens croient vraiment au changement et pensent que cette échéance est différente de celles l'ayant précédée. «C'est la première fois depuis que j'ai été désigné président de bureau de vote que j'assiste à un taux de participation aussi important. J'ai pu enregistrer 62 votes depuis l'ouverture du bureau et jusqu'à 11 heures. Certaines personnes se sont présentées devant le bureau de vote avant même son ouverture. Cela témoigne de l'engagement des citoyens à adhérer au changement», annonce Derkaoui Hicham.
Au lycée Hassan II à Hassan, le décor est le même. Ce sont les personnes âgées qui se sont présentées d'abord à ce bureau, suivis par quelques jeunes. Amina, 40 ans, femme au foyer, est venue voter pour la première fois. À l'entrée du bureau de vote, elle s'est présentée d'abord à deux membres du bureau chargés de vérifier l'inscription de l'électeur sur les listes électorales. Une autre vérification de son inscription s'est faite, mais cette fois sur une autre liste. Amina s'est dirigée ensuite vers la table de décharge où sont déposés les bulletins de vote pour prendre un prototype avant de se rendre à l'isoloir pour procéder à son choix à l'abri des regards. C'est le moment enfin de mettre le bulletin dans l'urne et de confirmer ainsi son choix par le vote. À la fin de l'opération, le président du bureau prononce le nom de la femme à haute voix. Ce dernier est enregistré par les trois observateurs présents dans la salle et qui représentent trois partis différents. Cette opération, quoique compliquée, garantit la transparence du vote. «Je trouve que les élections sont bien organisées. Tout est calculé, ce qui rendra les pratiques de fraude encore plus difficiles», déclare Amina.
Ces changements politiques, salués par l'Europe et le monde arabe, n'ont pas laissé de marbre les citoyens marocains, convaincus de la transparence et du pouvoir de changement de ces législatives.
En effet, la plupart des personnes interrogées par «le Matin» ont affirmé croire à la transparence de cette échéance.
C'est le cas de Nabil, 22 ans, qui vote pour la première fois de sa vie. N'étant convaincu par aucun programme électoral, ce jeune homme n'a développé aucune préférence politique, il veut toutefois, selon ses déclarations, couper la route à la montée d'un certain parti. «Tous les programmes proposés par les partis se ressemblent. Il n'existe pas une grande différence. Cependant, je ne souhaiterais pas voir un certain parti accéder au pouvoir», annonce Nabil sur un ton sérieux. Samir, un quadragénaire sans emploi venu voter à la Médina n'est pas non plus satisfait des programmes présentés par les partis ni par le bilan de l'actuel gouvernement. Pour manifester son mécontentement, ce citoyen a choisi de voter blanc. «C'est ma manière à moi de dire que je ne suis pas convaincu par les promesses formulées par les différents parti, mais j'adhère toutefois au processus de démocratie engagé par le Royaume», explique-t-il.
Une grande adhésion des citoyens à ces législatives, voilà le premier constat qu'on a relevé lors de la réalisation de ce reportage durant la matinée de vendredi. Qu'ils soient des personnes âgées où des jeunes votant pour la première fois, ces gens croient vraiment au changement et pensent que cette échéance est différente de celles l'ayant précédée. «C'est la première fois depuis que j'ai été désigné président de bureau de vote que j'assiste à un taux de participation aussi important. J'ai pu enregistrer 62 votes depuis l'ouverture du bureau et jusqu'à 11 heures. Certaines personnes se sont présentées devant le bureau de vote avant même son ouverture. Cela témoigne de l'engagement des citoyens à adhérer au changement», annonce Derkaoui Hicham.
Au lycée Hassan II à Hassan, le décor est le même. Ce sont les personnes âgées qui se sont présentées d'abord à ce bureau, suivis par quelques jeunes. Amina, 40 ans, femme au foyer, est venue voter pour la première fois. À l'entrée du bureau de vote, elle s'est présentée d'abord à deux membres du bureau chargés de vérifier l'inscription de l'électeur sur les listes électorales. Une autre vérification de son inscription s'est faite, mais cette fois sur une autre liste. Amina s'est dirigée ensuite vers la table de décharge où sont déposés les bulletins de vote pour prendre un prototype avant de se rendre à l'isoloir pour procéder à son choix à l'abri des regards. C'est le moment enfin de mettre le bulletin dans l'urne et de confirmer ainsi son choix par le vote. À la fin de l'opération, le président du bureau prononce le nom de la femme à haute voix. Ce dernier est enregistré par les trois observateurs présents dans la salle et qui représentent trois partis différents. Cette opération, quoique compliquée, garantit la transparence du vote. «Je trouve que les élections sont bien organisées. Tout est calculé, ce qui rendra les pratiques de fraude encore plus difficiles», déclare Amina.
Contexte particulier
Les élections législatives de 2011 interviennent dans un cadre particulier marqué par l'organisation, il y a 4 mois, d'un référendum qui a débouché sur une réforme constitutionnelle.Ces changements politiques, salués par l'Europe et le monde arabe, n'ont pas laissé de marbre les citoyens marocains, convaincus de la transparence et du pouvoir de changement de ces législatives.
En effet, la plupart des personnes interrogées par «le Matin» ont affirmé croire à la transparence de cette échéance.