Après s’être établies à 16,1 millions de tonnes vendues en 2011, les ventes de ciment ont été arrêtées à 15,8 millions de tonnes en 2012, soit une baisse de 1,60%. Les promoteurs immobiliers stagnent et n’arrivent pas à dépasser leur rythme de 2011. Par régions, celle qui a accusé le plus gros fléchissement des ventes est Oued Eddahab-Lagouira. Le cumul de ses ventes a fléchi de 28,1%, suivi de celui de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate. Par contre, la région qui connait la plus grande expansion immobilière est celle de Laâyoune-Boujdour-Sakia Elhamra avec des ventes de ciment en hausse de 35,9% talonnée par Chaouia-Ouardigha, dont les ventes ont grimpé de 12,5%.
D’après la FNPI, l’activité souffre du renforcement des politiques locales contre les constructions anarchiques qui, dans le même temps, sont le moteur des ventes de ciment. Les excellents résultats enregistrés en 2011 ont coïncidé avec une augmentation de 30% de ces constructions au niveau national. La seule branche dans le secteur à permettre un maintien à flot des ventes de ciment est celle du logement social, dont le rythme de construction demeure soutenu.
L’Association professionnelle des cimentiers (APC), qui regroupe l’ensemble des fabricants de ciment au Maroc, dénonce les lenteurs administratives ou encore les difficultés d’obtention des autorisations de construction qui déteignent sur le climat des affaires. Le secteur cimentier marocain compte quatre entreprises qui exploitent un total de neuf usines et quatre stations de broyage, pouvant produire annuellement plus de 11 millions de tonnes. Les usines cimentières font l’objet, continuellement, d’importants travaux de mise à niveau technologique, visant notamment l’optimisation de la production, l’amélioration des performances et la protection de l’environnement. Elles bénéficient toutes des technologies modernes et d’un système de management performant. Le développement de l’industrie cimentière est fortement lié au développement économique du pays et à la mise à niveau des secteurs de la construction et du logement. Les entreprises cimentières réalisent, en moyenne, des investissements de l’ordre de 550 millions de dirhams par an, destiné à l’optimisation des structures de production. Ces montants sont affectés essentiellement à la maintenance des outils de production, à leur mise à niveau technologique, à l’optimisation et l’extension des capacités de production et à la protection de l’environnement.
Les investissements du secteur portent soit sur la création de nouvelles unités de production, soit sur l’extension ou la remise à neuf des installations existantes, mais aussi, sur l’amélioration de l’efficacité économique de l’ensemble des installations en vue d’une gestion optimale des ressources.
Nouvelles installations
Devant l’importance de la demande de ciment à l’échelle nationale, de nouveaux projets économiquement porteurs de valeur, à travers tout le pays, ont vu le jour. Les vastes chantiers que connaît le Maroc témoignent de la volonté du gouvernement de s’inscrire dans une politique durable de développement des infrastructures de base, telles les routes et les autoroutes, les ports, les barrages, les installations sportives et les nombreux établissements touristiques... En 2010, la consommation de ciment a été de 14,57 millions de tonnes, soit un chiffre d’affaires de l’ordre de 14 milliards de DH. La consommation par tête d’habitant est de l’ordre de 462 kg/hab/an. À noter que l’industrie cimentière marocaine est un acteur majeur dans l’économie du pays puisqu’elle participe à hauteur de 1,2% au PIB national.
Source : APC