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Aggravation de la situation humanitaire

Quelque 3.500 réfugiés afghans, en proie à la panique, ont traversé vendredi matin la frontière pakistanaise au poste-frontière de Chaman près de Quetta (ouest du Pakistan), fuyant les bombardements américains, a-t-on appris auprès de l'ONU.

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«Une vague de panique a gagné le poste-frontière de Chaman où plus de 3.500 réfugiés ont passé la frontière ce matin (vendredi)», a affirmé la porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU à Quetta, Fatoumata Kaba.
«Chaman est rempli d'Afghans en proie à la panique qui ont fui Kandahar et de très violents bombardements la nuit dernière», a-t-elle ajouté. Mme Kaba a précisé que 2.000 de ces réfugiés étaient restés à Chaman après avoir été séparés de leurs proches durant leur fuite pendant la nuit depuis Kandahar. Chaman, qui se trouve à environ 100 km au nord-ouest de Quetta, est sur la route qui conduit à Kandahar, fief des taliban dans le sud-est de l'Afghanistan, soumis à d'intenses bombardements depuis le début des frappes américaines le 7 octobre. Cette porte-parole a indiqué que l'ONU allait s'adresser au Pakistan pour lui demander la permission de fournir des vivres et de l'aide à ces réfugiés. A Chaman, des milliers de réfugiés afghans étaient déjà entrés jeudi au Pakistan dans les régions de Darra et Roghani, tran114ant les blessés et leurs maigres biens depuis Kandahar.
Un photographe de l'AFP a compté plus de 300 familles traversant la frontière jeudi. Bien que cette frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan soit toujours officiellement fermée, les garde-frontière laissent passer nombre de réfugiés pour des raisons humanitaires. L'ONU a estimé la semaine dernière à quelque 2.000 personnes le nombre de réfugiés franchissant chaque jour la frontière, la plupart clandestinement. Les 110ns Unies estiment aujourd'hui que cette estimation a plus que doublé alors que les frappes américaines contre l'Afghanistan se poursuivent. L'ONU, soucieuse de parer à toute éventualité, a basé son travail d'ouverture de camps de réfugiés sur un chiffre de plus d'un million de réfugiés cherchant à gagner le Pakistan pour fuir ces bombardements et la sécheresse consécutive depuis trois ans. Or, la région de Chaman et de Quetta, déjà surpeuplée de réfugiés, souffre d'un manque d'eau catastrophique en raison de cette sécheresse.
Selon Mme Kaba, l'approvisionnement actuel en eau est largement insuffisant pour satisfaire aux besoins de la population locale et des 50.000 réfugiés.

Nouvelles frappes sur Kaboul et Kandahar

Kaboul a été de nouveau la cible des frappes américaines vendredi matin, a indiqué la chaîne de télévision satellitaire «Al-Jazira» captée à Rabat. Joignant au téléphone son correspondant à Kaboul, la chaîne rapporte que de fortes explosions ont été entendues dans la capitale afghane et que Kandahar, fief des Taliban, a également été visé par un raid effectué à l'aube.
Selon l'agence Afghan Islamic Press (AIP), basée à Islamabad, ces attaques ont fait sept morts et quinze blessés.
A Khandahar, les bombes américaines ont visé le quartier commercial de Madad Chowk, près des bureaux de la police religieuse et du ministère de l'Agriculture.
L'AIP ajoute que les frappes sur Kaboul ont touché les environs de l'hôtel 111continental.
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