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Asmâa Khamlichi : "Mona Saber", un autre visage de la femme marocaine

L'histoire d'Asmaa Khamlichi est fortement liée à l'art. Rien dans sa vie n'a été le fruit du hasard, tout est prédesti110n. En témoignent les quelques repères qui suivent : membre de l'équipe 110nale de gymnastique de 6 à 15 ans, puis membre de l'équ

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Peu de choses ont été révélées sur «Mona Saber», que pouvez-vous nous en dire ?

- Je ne crois pas me tromper en disant qu'il s'agit d'un genre nouveau au Maroc. La trame du film est une quête d'identité. C'est l'histoire d'une jeune fille française qui découvre que son père, qu'elle n'a jamais connu, est marocain. Elle se met à sa recherche et apprend qu'il a fait partie des victimes des années de plomb. Voilà en résumé le thème du film, mais qu'on ne s'y trompe pas, Abdelhaï Laraki n'aborde la politique qu'en filigrane. En fait, ce qu'il explore c'est la 116iété marocaine avec ses traditions mais aussi, et surtout, son modernisme. Dans le film il n'y a ni misérabilisme ni préjugés. Qui plus est, à l'inverse des productions des dernières années, la femme y est présentée comme partie intégrante de la 116iété marocaine. Dynamique, engagée et ouverte à toutes les cultures.

Comment s'est passé le tournage ?

- Très bien. J'ai peine à croire qu'il se fut agi d'une première œuvre tant Abdelhaï Laraki s'est montré professionnel. Non seulement il était très près de nous mais il s'est montré très ouvert à toutes nos suggestions. Voyez-vous, cela fait toujours plaisir d'être consulté et écouté. C'est une marque de considération.

Quel rôle tenez-vous dans le film ?

- Le personnage que j'incarne est une sorte de fil conducteur entre la jeune française et notre 116iété. D'abord c'est par moi qu'elle commence ses investigations. Puis, à travers moi elle découvre le vrai visage de la femme marocaine, ses valeurs, sa culture et son engagement dans la marche en avant du pays. C'est un rôle que j'adore.

Plus que ceux qui vous avaient été confiés auparavant ?

- Vous savez, je n'en renie aucun. Un comédien, c'est connu, doit être polyvalent et se fondre dans tous les personnages qu'on lui propose. Sinon, il doit refuser le rôle. Dans «Histoire d'une rose» et «Jugement d'une femme» j'ai accepté de me mettre dans la peau d'une femme tourmentée puis bafouée, alors que dans «Elle est diabétique... « j'ai hérité du rôle d'une femme fatale, une croqueuse d'hommes. Là, par contre, je figure un personnage équilibré et utile. Bien entendu, c'est ce rôle que je préfère car il cadre avec la femme que je suis.

Justement, quelle femme êtes-vous ?

- Une femme tout à fait normale aux goûts simples. Tous ceux qui me connaissent vous diront que je mène une vie bien tranquille. Je suis loin d'être exubérante et ne fréquente pas les «boites de nuits». J'affectionne la danse, la musique, le 114 et la moto. Ce sont des passions que je partage avec ma famille, mon fiancé et mes amis. Je n'ai vraiment besoin de rien d'autre.

Tout cela est-il compatible avec le métier d'actrice ?

- Connaissant vos penchants pour le cinéma, je suis étonnée de vous entendre me poser cette question. Vous voulez sans doute que je vous confirme qu'être actrice est un métier honorable. Et bien je le dis. Prenez l'exemple d'Amal Ayouch. C'est une femme rangée qui concilie parfaitement son métier de pharmacienne et son statut d'actrice. Fort heureusement, au Maroc, des exemples de ce genre ne manquent pas. En ce qui me concerne, et aussi loin que je puisse me souvenir, j'ai toujours voulu être artiste. Je ne vous cache pas qu'au début je me suis heurtée à la volonté de mes parents qui espéraient me vois poursuivre mes études. Mais devant ma ferme résolution, ils m'ont non seulement donné leur bénédiction mais m'ont aidée, moralement et financièrement, à réaliser mon rêve. Je sais que les portes commencent seulement à s'ouvrir devant moi et qu'il me reste beaucoup de chemin à faire pour m'accomplir. Mais, d'ores et déjà, je me sens très bien dans ma peau. Et ça, c'est le plus important !

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