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Vendredi 26 Avril 2024
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Brillant concert de l'orchestre Solisti Veneti

C'était il y a quelques jours, et cela se passait en compagnie du célèbre orchestre de Venise, au grand théâtre Mohammed V à Rabat, dans ce temple accessible à toutes les cultures, ce temple de tous les bonheurs.

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Et pour une soirée inoubliable , nous étions à Venise ! Venise la ville souveraine, belle entre les plus belles qui m'a fait me souvenir et où «l'heure était belle, de calme et d'oiseaux attardés» comme aimait à le dire un grand poète …
Aussitôt , la musique aidant, l'évolution de cette ville merveilleuse, est devenue si saisissante que j'ai cru la voir surgir d'une sorte de brume dorée, dans toute sa splendeur , dans toute son éternité. Je revoyais ces palais sur le grand canal, ces gondoles glissant sur les eaux moirées de la lagune … un songe furtif m'entraînait soudain à leur suite, car il y avait bal de Carnaval au grand palais des Doges …
Mais ce n'était qu'un songe, et le réveil s'est fait, très doux, au son d'une mandoline : celle de Dorina Frati, soliste de ce grand orchestre, qui venait de m'entraîner pour un instant dans le Royaume des rêves. Les doigts légers de la grande artiste dessinaient des arabesques avec les trilles et les pizzicotti de l'illustre Giovanni Pergolesi, tandis que l'orchestre de ces solistes vénitiens, donnait toute sa mesure, avec tout le raffinement, la délicatesse du XVIIIème siècle, sous la direction du grand Maître Claudio Scimone, ce grand seigneur , pour un soir, ambassadeur de la sérénissime ! …
J'ai écouté ainsi avec la ferveur qui convenait ce «largo à la sicilienne» cette pure merveille, où les notes de musique, avec Vivaldi retombent comme des perles avec un bruit de cristal.
Auparavant, d'autres merveilleux solistes de cet orchestre de prestige, s'étaient fait entendre : Lucio Degani, le premier violon, puis Kasuki Sabaki, Claudio Bertagnin, Stefano Zanchetta, Guiseppe Barutti, dans l'œuvre «Opéra Terza» signée par le grand l'illustre Vivaldi.
Il y a eut ensuite Silvano Scanziani , avec son Oboe, un instrument délicat, précieux , aux doux accents comme le courlis des oiseaux dans le soir, qui chantaient par la grâce du compositeur Cimarosa.
Enfin après tant de merveilles, il y eut encore deux bis sublimes, comme une pluie de roses, offertes au public pour dire Adieu.
Encore l'été , des quatre saisons de Vivaldi toujours, joué avec tout l'orchestre suivi des variations de Paganini avec le premier violon , Lucio Degani entraînant dans une sorte de tourbillon tous les autres solistes , avec une dextérité à couper le souffle , et cela sans répit, sans lasser, jamais, nous laissant éblouis et après toutes ces journées écoulées, l'enchantement perdure.
Alors la salle entière s'est levée spontanément pour une ovation sans fin, associant dans le même hommage reconnaissant, l'ambassadeur d'Italie, M. Martini , ainsi que la nouvelle directrice de l'Institut culturel italien, avec tous leurs collaborateurs, dont M. Martino Turachi est un des plus anciens à Rabat où il a réalisé un magnifique travail de diffusion de la culture italienne, et qui se sont tous dévoués sans compter ni leur temps ni leur peine pour que cette soirée soit un succès.
Des personnalités de Rabat assistaient aussi à ce concert et ce n'était pas un des moindres mérites de cette soirée d'avoir obtenu ce parrainage si flatteur.
Parmi des Casablancais enfin venus en nombre représenter la Dante Alighierie se trouvait bien sur la présidente de l'association culturelle italienne, Mme Sganga-Menjour, ainsi que M. Driss Menjour et leur charmante fille, Melle Sonia, et l'on peut dire qu'avec elle, déjà , la jeune génération, la plus nombreuse ce soir -là , avait répondu «présent». Enfin et surtout M. le consul général d'Italie à Casablanca, M. Gamgacorta, s'était déplacé lui aussi, toujours à nos côtés pour nous encourager , ainsi que M. Mezzadri, président du COIM. C'était vraiment le bonheur, la réussite «Assolata», la joie de toute une communauté européenne qui délivrait un message à la société marocaine, un message qui était sous le beau ciel du Maroc, notre pays ami , dédié à la gloire des artistes universels, une gloire sur laquelle planait, bienfaisante, généreuse, les ombres de Vivaldi, Pergolesi, Verdi , dont c'est cette année le centenaire, grâce au prodigieux orchestre de Solisti Veneti et leur chef d'orchestre , le sublime Claudio Scimone.
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