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A Bonn, les délégués à la conférence 111-afghane sont parvenus à s'entendre sur “un accord complet” de partage du pouvoir à Kaboul, qui “sera signé mardi”, a affirmé hier à l'AFP une source de l'Alliance du Nord à Bonn.
Des forces antitalibanes sont entrées hier matin vers 10H00 (05H00 GMT) dans le périmètre de l'aéroport de Kandahar, où elles ont engagé de violents combats contre des talibans, a annoncé lundi à l'AFP, un porte-parole du commandant de l'opposition Gul Agha, ancien gouverneur de Kandahar.
La prise de l'aéroport de Kandahar serait considérée comme une victoire majeure pour les Etats-Unis et leurs alliés afghans. Elle permettrait notamment d'acheminer des troupes et du matériel pour faire tomber le fief religieux et politique des talibans.
“Il y a eu de violents combats entre nous et les talibans”, a dit ce porte-parole vers 12h00 locales (07h00 GMT) en faisant également état de bombardements américains sur des sites talibans à l'intérieur de la zone de l'aéroport.
“Nous avons perdu 12 combattants mais ils (les talibans) en ont perdu au moins trois fois plus”, a-t-il ajouté. “Nous sommes entrés dans l'aéroport. La bataille se poursuit en ce moment”, a-t-il dit.
Plus tôt, un porte-parole de Hamid Karzaï, l'autre commandant pachtoune royaliste anti-taliban qui marche avec ses troupe s sur Kandahar, avait indiqué que ses forces étaient à un kilomètre de l'aéroport.
La région de Kandahar est l'un des derniers grands bastions des talibans dans le sud de l'Afghanistan. Près des trois quarts de sa population aurait fui la ville où sont retranchés combattants talibans et miliciens étrangers. Dans le même temps, les Etats-Unis ont renforcé leur présence sur leur base installée par les Marines au sud-ouest de Kandahar, doublant notamment le nombre de leurs hélicoptères de combat. Selon le major James Higgins, officier de renseignement des Marines, “des renforts de Marines sont arrivés”, ainsi que des officiers de liaison d'autres pays, dont la Grande-Bretagne, l'Australie et l'Allemagne. Mais la priorité des Etats-Unis reste la neutralisation d'Oussama Ben Laden et de son réseau terroriste Al Qaïda accusés d'être les instigateurs des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Des forces spéciales américaines ont débarqué dimanche près de Jalalabad (est) pour lancer une opération à Tora Bora, un réseau de galeries souterraines où Oussama ben Laden aurait été localisé, a annoncé lundi l'agence Afghan Islamic Press (AIP) basée au Pakistan.
L'AIP, citant des sources informées, affirme qu'une vingtaine d'Américains ont été débarqués par deux hélicoptères. Selon ces sources, ces Américains doivent notamment négocier avec l'administration locale les modalités d'une opération aérienne américaine sur Tora Bora.
Tora Bora dispose d'un réseau souterrain situé à plusieurs centaines de mètres sous terre et pourrait permettre aux membres d'Al-Qaïda, d'échapper aux bombardements américains. La région de Tora Bora est pilonnée systématiquement. Les bombardements selon l'AIP se poursuivaient hier matin.
Cinquante huit personnes ont été tuées dans un de ces bombardements, selon le chef de la police de la province de Nangahar (où se trouvent les montagnes de Tora Bora), à l'AIP.
Le lieu où se cache Oussama ben Laden fait l'objet d'informations contradictoires.
Des témoins afghans cités par la presse britannique et américaine ont affirmé qu'il se trouvait à Tora Bora tandis que l'Alliance du nord affirme qu'il se trouve dans le sud de l'Afghanistan.
“Nous pensons qu'il est encore en Afghanistan”, a indiqué le secrétaire d'Etat américain Colin Powell.
“Nous avons de bonnes raisons de penser qu'il est dans le sud ou dans l'est du pays mais nous ne connaissons pas l'endroit précis où il se trouve”, a-t-il ajouté.
A Bonn, où sont réunies les factions afghanes sous l'égide de l'ONU pour décider d'un régime politique transitoire à Kaboul, un accord a été conclu selon une source de l'Alliance du Nord. Les quatre délégations “sont parvenues à un accord complet.
Il sera signé demain (mardi)”, a déclaré cette source sous couvert d'anonymat. A Kaboul, l'Alliance du Nord a publié hier un texte dans lequel elle s'est déclarée prête à accepter Hamid Karzaï (pachtoune royaliste), Abdul Sattar Sirat (pachtoune royaliste), Sibghatullah Mojaddedi (ancien président afghan, pachtoune) ou Sayed Ahmed Gailani (pachtoune soutenu par le Pakistan) comme chef du futur gouvernement intérimaire, selon un texte rendu public hier à l'issue d'une réunion. A Bonn, les quatre délégations ont planché toute la nuit de dimanche à lundi sur un projet d'accord rédigé par les 110ns unies. La délégation de l'ex-Roi d'Afghanistan Zaher Shah “prendra la tête du gouvernement intérimaire, tandis que les ministères seront répartis entre les différents groupes en fonction de leur poids”, a-t-elle précisé.
Plus qu'une question de noms, le problème essentiel était pour les quatre délégations de s'entendre sur le poids à accorder à chacune, a-t-on fait valoir de même source.
Un diplomate proche des négociations a confirmé que les délégués étaient convenus dans la nuit d'un texte complet, “mais pas dans les détails”.
“Nous n'a vons toujours pas vu le texte final”, a déclaré pour sa part à l'AFP Ahmad Fawzi, porte-parole du représentant spécial de l'ONU pour l'Afghanistan Lakhdar Brahimi.
Ce texte doit encore être écrit en anglais puis traduit dans les deux langues officielles afghanes, le pachto et le dari, avant d'être proposé aux délégués, a expliqué M. Fawzi. “C'est un processus qui prend beaucoup de temps”, a-t-il souligné.
L'Alliance du nord qui a pris le pouvoir à Kaboul le 13 novembre, avait déjà accepté que le chef du futur gouvernement intérimaire, soit issu de l'entourage de l'ex-Roi d'Afghanistan Zaher Shah.
L'entourage de l'ex-Roi a proposé dimanche que le chef de sa délégation à la conférence de Bonn, Abdul Sattar Sirat, devienne chef de ce gouvernement provisoire, selon des sources concordantes.
Le projet de l'ONU prévoit une “autorité intérimaire” de 20 à 30 membres qui gouvernerait pour une période de six mois.
L'ONU propose par ailleurs de convoquer et d'organiser au printemps une Loya Jirga, assemblée traditionnelle de notables afghans. Cette Loya Jirga devrait désigner un gouvernement transitoire de deux ans et rédiger un projet de Constitution.
Des forces antitalibanes sont entrées hier matin vers 10H00 (05H00 GMT) dans le périmètre de l'aéroport de Kandahar, où elles ont engagé de violents combats contre des talibans, a annoncé lundi à l'AFP, un porte-parole du commandant de l'opposition Gul Agha, ancien gouverneur de Kandahar.
La prise de l'aéroport de Kandahar serait considérée comme une victoire majeure pour les Etats-Unis et leurs alliés afghans. Elle permettrait notamment d'acheminer des troupes et du matériel pour faire tomber le fief religieux et politique des talibans.
“Il y a eu de violents combats entre nous et les talibans”, a dit ce porte-parole vers 12h00 locales (07h00 GMT) en faisant également état de bombardements américains sur des sites talibans à l'intérieur de la zone de l'aéroport.
“Nous avons perdu 12 combattants mais ils (les talibans) en ont perdu au moins trois fois plus”, a-t-il ajouté. “Nous sommes entrés dans l'aéroport. La bataille se poursuit en ce moment”, a-t-il dit.
Plus tôt, un porte-parole de Hamid Karzaï, l'autre commandant pachtoune royaliste anti-taliban qui marche avec ses troupe s sur Kandahar, avait indiqué que ses forces étaient à un kilomètre de l'aéroport.
La région de Kandahar est l'un des derniers grands bastions des talibans dans le sud de l'Afghanistan. Près des trois quarts de sa population aurait fui la ville où sont retranchés combattants talibans et miliciens étrangers. Dans le même temps, les Etats-Unis ont renforcé leur présence sur leur base installée par les Marines au sud-ouest de Kandahar, doublant notamment le nombre de leurs hélicoptères de combat. Selon le major James Higgins, officier de renseignement des Marines, “des renforts de Marines sont arrivés”, ainsi que des officiers de liaison d'autres pays, dont la Grande-Bretagne, l'Australie et l'Allemagne. Mais la priorité des Etats-Unis reste la neutralisation d'Oussama Ben Laden et de son réseau terroriste Al Qaïda accusés d'être les instigateurs des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Des forces spéciales américaines ont débarqué dimanche près de Jalalabad (est) pour lancer une opération à Tora Bora, un réseau de galeries souterraines où Oussama ben Laden aurait été localisé, a annoncé lundi l'agence Afghan Islamic Press (AIP) basée au Pakistan.
L'AIP, citant des sources informées, affirme qu'une vingtaine d'Américains ont été débarqués par deux hélicoptères. Selon ces sources, ces Américains doivent notamment négocier avec l'administration locale les modalités d'une opération aérienne américaine sur Tora Bora.
Tora Bora dispose d'un réseau souterrain situé à plusieurs centaines de mètres sous terre et pourrait permettre aux membres d'Al-Qaïda, d'échapper aux bombardements américains. La région de Tora Bora est pilonnée systématiquement. Les bombardements selon l'AIP se poursuivaient hier matin.
Cinquante huit personnes ont été tuées dans un de ces bombardements, selon le chef de la police de la province de Nangahar (où se trouvent les montagnes de Tora Bora), à l'AIP.
Le lieu où se cache Oussama ben Laden fait l'objet d'informations contradictoires.
Des témoins afghans cités par la presse britannique et américaine ont affirmé qu'il se trouvait à Tora Bora tandis que l'Alliance du nord affirme qu'il se trouve dans le sud de l'Afghanistan.
“Nous pensons qu'il est encore en Afghanistan”, a indiqué le secrétaire d'Etat américain Colin Powell.
“Nous avons de bonnes raisons de penser qu'il est dans le sud ou dans l'est du pays mais nous ne connaissons pas l'endroit précis où il se trouve”, a-t-il ajouté.
A Bonn, où sont réunies les factions afghanes sous l'égide de l'ONU pour décider d'un régime politique transitoire à Kaboul, un accord a été conclu selon une source de l'Alliance du Nord. Les quatre délégations “sont parvenues à un accord complet.
Il sera signé demain (mardi)”, a déclaré cette source sous couvert d'anonymat. A Kaboul, l'Alliance du Nord a publié hier un texte dans lequel elle s'est déclarée prête à accepter Hamid Karzaï (pachtoune royaliste), Abdul Sattar Sirat (pachtoune royaliste), Sibghatullah Mojaddedi (ancien président afghan, pachtoune) ou Sayed Ahmed Gailani (pachtoune soutenu par le Pakistan) comme chef du futur gouvernement intérimaire, selon un texte rendu public hier à l'issue d'une réunion. A Bonn, les quatre délégations ont planché toute la nuit de dimanche à lundi sur un projet d'accord rédigé par les 110ns unies. La délégation de l'ex-Roi d'Afghanistan Zaher Shah “prendra la tête du gouvernement intérimaire, tandis que les ministères seront répartis entre les différents groupes en fonction de leur poids”, a-t-elle précisé.
Plus qu'une question de noms, le problème essentiel était pour les quatre délégations de s'entendre sur le poids à accorder à chacune, a-t-on fait valoir de même source.
Un diplomate proche des négociations a confirmé que les délégués étaient convenus dans la nuit d'un texte complet, “mais pas dans les détails”.
“Nous n'a vons toujours pas vu le texte final”, a déclaré pour sa part à l'AFP Ahmad Fawzi, porte-parole du représentant spécial de l'ONU pour l'Afghanistan Lakhdar Brahimi.
Ce texte doit encore être écrit en anglais puis traduit dans les deux langues officielles afghanes, le pachto et le dari, avant d'être proposé aux délégués, a expliqué M. Fawzi. “C'est un processus qui prend beaucoup de temps”, a-t-il souligné.
L'Alliance du nord qui a pris le pouvoir à Kaboul le 13 novembre, avait déjà accepté que le chef du futur gouvernement intérimaire, soit issu de l'entourage de l'ex-Roi d'Afghanistan Zaher Shah.
L'entourage de l'ex-Roi a proposé dimanche que le chef de sa délégation à la conférence de Bonn, Abdul Sattar Sirat, devienne chef de ce gouvernement provisoire, selon des sources concordantes.
Le projet de l'ONU prévoit une “autorité intérimaire” de 20 à 30 membres qui gouvernerait pour une période de six mois.
L'ONU propose par ailleurs de convoquer et d'organiser au printemps une Loya Jirga, assemblée traditionnelle de notables afghans. Cette Loya Jirga devrait désigner un gouvernement transitoire de deux ans et rédiger un projet de Constitution.
