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Jacques Chirac plaide pour une table de la paix entre Israéliens et Palestiniens

Le Président français Jacques Chirac a assuré lundi son homologue égyptien Hosni Moubarak de la volonté de la France de voir les frappes militaires «circonscrites à l'Afghanistan» et de sa détermi110n à réunir Israéliens et Palestiniens autour d'»une

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«Nous avons une position commune, le président Moubarak et moi-même, nous considérons que l'action militaire doit être strictement circonscrite à l'Afghanistan», a dit M. Chirac lors d'une conférence de presse conjointe au terme d'une visite de quelques heures au Caire.
M. Chirac est ensuite parti dans la soirée pour les Emirats Arabes Unis. Il devait se rendre mardi en Arabie Saoudite.

Des tensions ménaçantes

Les pays arabes redoutent que les Etats-Unis étendent leurs frappes à l'Irak ou à d'autres pays de la région accusés d'héberger des organisations considérées comme terroristes.
«Nous n'avons pas connaissance d'éléments établissant un lien entre les attentats du 11 septembre et l'Irak. Je n'ai pas connaissance d'une action militaire envisagée contre ce pays», avait déclaré Jacques Chirac, dans une 111view au quotidien de langue arabe Al-Hayat, publiée lundi. La situation au Proche-Orient a été au cœur des entretiens MM. Chirac et Moubarak.

Un creuset de la rancœur

Le Président français refuse d'établir «un lien direct» entre les affrontements israélo-palestiniens et le terrorisme 111110nal, mais considère que «les images qu'on voit tous les jours à la télévision alimentent une humiliation pour certains, une rancoeur pour d'autres et la révolte» des populations arabes.
Ces tensions menacent, selon lui, «la cohérence, la cohésion de la coalition» 111110nale. Il est donc «essentiel que le conflit au Moyen-Orient soit réglé de façon pacifique, que les deux parties retrouvent la voie de la négociation», a-t-il dit. «Je répète inlassablement que tant que la situation au Proche-Orient ne trouvera pas une solution juste, ce qui ne sera atteint que par les efforts des Etats-Unis principalement et de l'Union européenne, les opérations terroristes engendreront de nouvelles générations de terroristes qui seront peut-être encore plus féroces que les générations actuelles», a déclaré Hosni Moubarak.
Comme il l'avait fait mardi à Washington auprès de son homologue américain George Bush, Jacques Chirac a défendu son idée de «nouvelle conférence de la paix, une table de la paix» qui réunirait Israël, les Palestiniens, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie qui co-parraine le processus de paix, l'Egypte et la Jordanie.
Pour rendre possible cette relance, le Président français affirme que les Etats-Unis doivent faire pression sur Israël, tandis que M. Moubarak a demandé à M. Bush d'accepter de rencontrer le Président palestinien Yasser Arafat.
«Il faudra bien en définitive que cette rencontre ait lieu», a-t-il dit.
«Après Arafat, ce sera encore plus difficile de négocier. Pas un seul Palestinien n'acceptera de faire les concessions qu'Arafat refuse de faire», a-t-il prévenu.
Aux Emirats arabes unis et en Arabie Saoudite, M. Chirac trouvera deux pays déchirés entre la traditionnelle défense de l'Islam et l'impératif d'une implication dans la lutte antiterroriste, dirigée par les Etats-Unis.
L'idée de la conférence de paix de M. Chirac devrait trouver un écho favorable dans ces deux pays où les opinions publiques réclament des mesures de protection 111110nale pour les Palestiniens face à Israël. Le message français sur la nécessité d'un règlement politique en Afghanistan et d'une action humanitaire d'urgence devrait aussi être bien accueilli, selon des sources officielles.
Jacques Chirac entretient des relations étroites avec le Président émirati, Cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane, qu'il considère comme «un sage».
La France et les Emirats entretiennent une coopération militaire très étroite, Paris ayant engrangé d'importants contrats d'armement.

Nouvelle Incursion israélienne en secteur palestinien

Sur le terrain, l'armée israélienne est 111venue hier matin en secteur palestinien autonome, dans le sud de la Bande de Ghazza, a-t-on appris de source militaire israélienne et sécuritaire palestinienne.
Cette incursion s'est produite à l'est de la colonie juive de Kfar Darom, à la suite d'une attaque à l'explosif contre une unité militaire israélienne postée sur place.
Les auteurs de l'attaque se sont apparemment enfuis en voiture, et les soldats ont bouclé les accès routiers du secteur et procédé à un ratissage systématique, a-t-on indiqué de source israélienne.
Selon une source sécuritaire palestinienne, les forces israéliennes ont pénétré de plusieurs centaines de mètres à l'intérieur du secteur autonome de Deir el-Balah avec des blindés et des bulldozers, et fermé l'accès à une route, à la suite d'une attaque à l'explosif contre un véhicule militaire israélien.
De même source, un Palestinien, Jihad Abou Sabbah, 18 ans, a d'autre part été grièvement blessé à la tête près de Khan Younès, aux abords du bloc de colonies du Goush Katif, également dans le sud de la bande de Ghazza, quand des soldats israéliens ont ouvert le feu.
Dans la nuit de lundi à mardi, des Palestiniens ont par ailleurs tiré un obus de mortier qui n'a pas fait de victime contre une implantation juive du nord de la bande de Ghazza, selon un communiqué militaire israélien.
Enfin, des Palestiniens ont dans le même temps ouvert le feu à l'arme automatique, également sans faire de blessé, contre des soldats israéliens en faction près de la colonie de Névé Dekalim, dans le sud de la région, qui ont riposté en direction des sources des tirs.
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