Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

L'armée israélienne s'est retirée complètement de Beit Lahm

L'armée israélienne a achevé, dans la nuit de dimanche à lundi, son retrait des zones palestiniennes autonomes de Beit Lahm et de son faubourg de Beit Jala qu'elle avait réoccupées depuis une dizaine de jours.
Le repli israélien s'est déroulé sans in

No Image
«Nos forces se sont retirées des positions qu'elles occupaient dans le secteur de Beit Lahm depuis une dizaine de jours», a déclaré un porte-parole militaire. «Le retrait a été précédé par une rencontre au cours de laquelle les deux parties se sont mises d'accord sur la responsabilité palestinienne pour maintenir le calme dans la région», a ajouté le porte-parole. Contrairement à ce qui s'était passé fin août après que l'armée israélienne se fut retirée de Beit Jala qu'elle avait réoccupée pendant cinquante heures, les habitants n'ont pas fêté le départ des soldats. Les rues sont vides et, sur la place de la Mangeoire, devant la basilique de la Nativité, au coeur de la vieille ville de Beit Lahm où ont eu lieu de sanglants affrontements, seuls une dizaine hommes armés discutent amèrement avec des dirigeants locaux.
«Ils n'ont pas le cœur à faire la fête», explique Salah Tamaré, représentant de Beit Lahm au Conseil législatif (Parlement) palestinien, rappelant que vingt trois des leurs ont été tués durant ces dix jours d'occupation. Concernant l'avenir, M. Tamaré estime que «les choses peuvent de nouveau exploser demain comme la situation peut rester calme.» «Tout dépend du comportement des Israéliens», notamment «s'ils cessent leur politique d'assassinats et qu'ils commencent à considérer que ceux-ci sont une violation du cessez-le-feu», estime-t-il.
Dans les rues, des policiers palestiniens patrouillent à pied ou par groupes de plusieurs voitures.

Parouilles

«Des hommes de toutes les forces de sécurité palestiniennes vont patrouiller cette nuit et les jours qui viennent dans les rues» pour faire respecter un cessez-le-feu, assure le colonel Mohammad Abou Sahmoud, commandant la police locale. Dans sa maison de Beit Jala d'où elle jette dans la rue des bonbons aux rares passants, Diana Moubarak, responsable des affaires sanitaires du secteur, garde le souvenir douloureux de cette occupation qu'elle qualifie de «désastre».

Réoccupation partielle

«C'est la première fois de ma vie que je vois cela, du sang partout», dit-elle, visiblement émue, à propos des nombreux morts et blessés des dix derniers jours. Elle ajoute : «J'espère que cette occupation était la dernière.» L'armée israélienne avait commencé vers 22h00 heure locale son retrait, en dépit de deux attaques sanglantes en Israël, dimanche, qui avaient coûté la vie à quatre femmes et à un militaire.
Toutefois, les forces israéliennes
maintenaient leur réoccupation partielle de cinq zones urbaines autonomes palestiniennes en Cisjordanie, soumises à un blocus. Le Premier ministre Ariel Sharon avait donné, dimanche en fin d'après-midi, son feu vert à un retrait de l'armée de la zone de Beit Lahm, à l'issue d'une rencontre à Tel-Aviv avec son ministre de la Défense et son ministre des Affaires étrangères, respectivement Benyamin Ben Eliezer et Shimon Peres. Israël avait réoccupé partiellement la zone de Beit Lahm le 19 octobre dans le cadre d'une série d'incursions en Cisjordanie d'une ampleur sans précédent, lancées la veille, au lendemain de l'assassinat du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, revendiqué par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Ces incursions ont coûté la vie à plus de cinquante Palestiniens dont vingt-trois dans le secteur de Beit Lahm.

M. Sharon envisage de reporter des visites à Londres et Washington

On apprend, d'autre part que le Premier ministre israélien Ariel Sharon envisage de reporter des visites prévues à la mi-novembre à Londres et à Washington en raison de la dégradation des conditions sécuritaires en Israël.
Selon la radio publique israélienne. M. Sharon a adressé des lettres en ce sens aux officiels britanniques et américains.
Toujours de même source, le Premier ministre britannique Tony Blair est attendu jeudi pour une visite-surprise en Israël au cours de laquelle il pourrait évoquer un plan de paix britannique dans le volet israélo-palestinien. Il n'a momentanément pas été possible d'obtenir une confirmation officielle de ces informations.
M. Sharon devait se rendre à Washington le dimanche 11 novembre pour y prononcer un discours devant des organisations juives américaines, à l'invitation des Communautés Juives Unies (United Jewish Communities, UJC) qui représentent 189 organisations juives, à l'occasion de leur assemblée générale. La présidence du Conseil israélien avait indiqué que M. Sharon effectuerait une visite aux Etats-Unis début novembre, sans en préciser ni les dates, ni le programme. De son côté, la radio israélienne avait indiqué que M. Sharon devrait rencontrer le président américain George W. Bush lors de ce voyage. M. Sharon a effectué deux visites officielles aux Etats-Unis, en mars, peu après son entrée en fonction, et en juin dernier.

Des colons entrent dans un village Palestinien

Par ailleurs des colons juifs ont brièvement pénétré dans un village palestinien de Cisjordanie à la suite de tirs contre l'un d'entre eux qui n'ont pas fait de blessé, a indiqué hier la radio publique israélienne. Les colons, de l'implantation de Talmon, sont entrés dans la nuit de dimanche à lundi dans le village d'Al-Janiya, au nord-ouest de Ramallah, pour y chercher les douilles des balles tirées afin d'identifier l'arme utilisée. L'armée israélienne est ensuite 111venue pour contraindre les colons à quitter le village, a ajouté la radio sans autre précision.
Lisez nos e-Papers