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Les nouvelles prospérités économique et sociale

Les "nouvelles directions de prospérité économique et sociale", les "rôles de la culture et des comportements ? Tels sont less
thèmes de la session prévue ces 13 et 14 septembre à l'Université Al Akhawayne, à Ifrane.

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Il a été établi que les pays en développement peuvent atteindre et de façon durable, des niveaux plus élevés de prospérité si ces pays adoptent une nouvelle approche du développement.
Cette approche alternative considère que les facteurs micro-économiques, comportementaux et culturels sont déterminants dans la genèse et le renforcement des avantages compétitifs, de la création des richesses et la promotion de la prospérité. Elle considère que l'ère des avantages comparatifs est révolue car la prospérité des 110ns est plus fondée sur la créativité , le savoir et le savoir-faire destinés à asseoir et en continu, des positionnements plus compétitifs à la fois d'entreprises, de secteurs et des économies 110nales. Les dotations en ressources naturelles et la main d'œuvre à bon marché ne priment plus, mais ce sont plus les dotations en savoir universel et local prenant en ligne de compte les ressources culturelles mais aussi les comportements qui sont en mesure de créer d'autres richesses et d'assurer une prospérité et un bien-être supérieurs.
Ainsi, les prescriptions macro-économiques globales et générales ont montré leurs limites car souvent basées sur des considérations théoriques et ne prenant pas en compte la réalité du terrain qui souvent fait appel à plusieurs domaines de connaissance et d'expériences, dont les dimensions culturelles et comportementales qui affectent à leur tour les décisions économiques. La mobilisation du capital-savoir avec ses deux volets scientifique et empirique et qui incluent les connaissances culturelles et de comportement, aide à identifier et mettre en valeur des niches de compétitivité poussant ainsi en avant la frontière de la créativité. L'inclusion de toutes les potentialités ainsi que l'accès de tout un chacun aux processus de création de richesses matérielles et immatérielles intégrant toutes les particularités individuelles et de groupes, constituent les garants à une participation généralisée où tout un chacun s'approprie les résultats, tout en contribuant avec les autres à la genèse de plus de progrès. Cette démarche est de nature à assurer de façon durable un climat sain de mobilisation et de confiance où chacun se sent responsable dans des limites raisonnables, de son apport et de celui des autres comme acteur réel du développement.De telles avancées empiriques et intellectuelles permettent aujourd'hui d'offrir de nouvelles assurances réelles aux populations des pays en développement. Elles permettent aussi aux populations de se sentir concernées par la vision et par les actes quotidiens en vue d'un développement durable et générateur de prospérité.
Le Maroc contemporain, par la volonté politique réelle affichée depuis les quelques dernières années, ne cesse de susciter les différents opérateurs économiques à aller dans le sens de la globalisation, de la logique des marchés , de l'inclusion et surtout de la valorisation des ressources cognitives universelles et locales y compris les aspects liés aux dimensions culturelles.
Cependant, les différents opérateurs économiques privés et publics ne semblent pas avoir tout le temps entrepris des actions dans le sens d'un nouveau modèle de développement. Si des actions nouvelles sont entreprises sous l'impulsion de la plus haute autorité du pays et si des organisations non-gouvernementales , publiques et privées ainsi que des fonds spéciaux sont consacrés à des opérations d'inclusion et de promotion de nouvelles niches, il n'en demeure pas moins que certains opérateurs publics et privés soient encore sous l'influence d'approches qui peuvent freiner le développement.
Ceci veut dire que seulement quelques opérateurs publics et privés ont pu pousser en avant la frontière de l'innovation et de la compétitivité. Certains groupes ont pu conquérir de nouveaux marchés inter110naux. L'inclusion de nouveaux mécanismes d'offre de biens publics ainsi que la mise en place de nouveaux instruments pour la promotion de petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale ont été parmi les innovations. Mais, par ailleurs, les attitudes ainsi que les modalités de circulation de l'information, de valorisation du savoir et de prise de décision demeurent souvent affectées par les démarches qui génèrent des inerties et limitent la portée de toute innovation et de tout changement de cap en matière de vision, de démarche et de création. Ceci est de nature à maintenir et perpétuer un état d'esprit chez la majorité des opérateurs et des citoyens en général. Cet état d'esprit peut entretenir un climat de pessimisme, d'absence de confiance, de limitation de la productivité du travail, d'absence d'actions solidaires et d'accroissement des coûts sociaux et ce quels que soient les efforts investis et les résultats obtenus en terme de croissance et de développement. Les pratiques économiques et des affaires sont encore largement affectées par les attitudes de rente, de recherche de la protection de l'Etat, de la non-transparence et des dissymétries en matière d'information et des imperfections des marchés et ce malgré l'arsenal de moyens mobilisés et les incitations mises en place pour la promotion de la compétitivité et de l'ouverture des marchés. Le secteur informel ne cesse de se développer et de s'étendre à plusieurs domaines d'activités malgré les efforts déployés pour la réduction de sa portée.
A ce stade du développement et durant cette période de transition, marquée à la fois par les défis de la globalisation, de la compétitivité et surtout des engagements pris à la fois aux niveaux 110nal et international, quels seraient les axes en mesure de renforcer la nouvelle vision à travers une meilleure maîtrise des modèles culturels et comportementaux dans leurs relations avec le développement et la promotion de la prospérité? Il s'agit notamment de chercher à contribuer à atteindre les objectifs suivants:
Créer de nouveaux instruments susceptibles de donner une plus grande dynamique aux changements pour la promotion de la compétition et de la création de nouvelles richesses.
Créer de nouveaux moyens pour plus d'inclusion et de participation.
Identifier de nouvelles niches permettant de promouvoir plus rapidement l'économie et les affaires.
A cet effet, il y aurait lieu de proposer les dimensions suivantes pour discussion au sein du think-tank:
1. Importance des dimensions culturelles et comportementales dans le développement
Il s'agit de discuter l'importance de la connaissance des rôles des attitudes et des modèles culturels dans le développement économique et des affaires au Maroc (attitudes vis à vis de l'entreprenariat, des risques, des transactions, des anticipations, la responsabilité et la responsabilisation, la êrception, l'innovation, la résolution de conflits, la création de richesses, les effets externes, l'engagement, les rentes, la compétition, les échanges et les marchés, le secteur informel, le rôle de l'Etat…),
2. Développement local et dimensions comportementales et culturelles
Comment les dimensions culturelles et comportementales peuvent-elles aider dans le développement local (dans l'identification des niches compétitives, dans la création et le soutien aux petites entreprises et dans les processus d'inclusion)? Comment de telles dimensions peuvent-elles contribuer à la création de réseaux en mesure de supporter et encourager les efforts de développement local (notamment dans les villes)?
3. L'héritage culturel comme un important levier du développement
Comment l'héritage culturel à travers toutes ses dimensions (sites et monuments historiques, habitudes alimentaires et vestimentaires, différentes formes artistiques, …) peut-il être mobilisé et enrichi pour constituer un levier au développement en général et au développement local en particulier? Quelles directions donner à la création de niches compétitives à travers la création d'entreprises directement et indirectement liées à la valorisation et à la promotion de l'héritage culturel? Comment le tourisme peut-il bénéficier de cette orientation? Comment les communautés marocaines à l'étranger (attaches culturelles) peuvent-elles être rattachées à ce processus?
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