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Les pays musulmans appellent à une protection des Palestiniens et de Yasser Arafat

Les pays islamiques devaient réclamer une protection 111110nale pour les Palestiniens et leur président Yasser Arafat, lors d'une réunion ministérielle hier à Doha.

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Cette requête figurait en tête d'un projet de communiqué, discuté dimanche soir par des délégations qui participaient à la réunion, convoquée par l'Organisation de la conférence islamique (OCI) à la demande de M. Arafat.
Ce dernier se trouve dans une situation précaire avec la poursuite d'une offensive militaire israélienne sans précédent en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
La réunion devait s'ouvrir vers 12h30 GMT dans un grand hôtel de Doha, où de strictes mesures de sécurité ont été prises.
Des concertations tous azimuts se sont poursuivies dimanche tard dans la nuit entre les délégations présentes à Doha autour du projet de communiqué. Celui-ci exige aussi «un arrêt des agressions israéliennes contre les Palestiniens, la fin de la colonisation et l'application du rapport Mitchell et du plan Tenet» sur une fin des violences et la relance du dialogue avec Israël, a déclaré à l'AFP une source proche de la réunion. Cependant, le projet, qui prône un retour à la table des négociations, suscitait des controverses latentes entre certaines délégations sur «les perspectives d'un arrêt de la violence», a indiqué un responsable.
Les Palestiniens attribuent cette violence à Israël alors que l'Etat hébreu en rend responsables les islamistes qui ont revendiqué les dernières attaques-suicide anti-israéliens. «L'occupation (israélienne) est à l'origine du terrorisme», a déclaré à la presse le chef du département politique de l'OLP, Farouk Kaddoumi, affirmant que la politique «d'assassinats et de destructions» du Premier ministre Ariel Sharon alimentait le cycle de violence. Le chef de la diplomatie syrienne Farouk al-Chareh a pour sa part dénoncé «le soutien des Etats-Unis à Israël» coupable à ses yeux de «terrorisme» contre le peuple palestinien.
En revanche, son homologue algérien Abdel Aziz Belkhadem a averti que «les Etats-Unis partagent des intérêts dans le monde arabe» et relevé «un changement en Occident en faveur d'un Etat palestinien (...) dont il faut favoriser la concrétisation». «La paix est un choix stratégique convenu par les Arabes depuis la conférence de Madrid» qui a lancé le processus de paix au Proche-Orient en 1991, a-t-il ajouté.
Le souci de certains membres de l'OCI, notamment arabes, de ménager les Etats-Unis, qui se sont publiquement prononcés en faveur du «droit d'Israël à se défendre», est à l'origine de l'annulation d'une réunion, prévue dimanche à Doha, du Conseil ministériel de la Ligue, selon des participants.
Israël refuse l'appel à une trêve des Palestiniens
Une simple réunion «de consultations» annoncée entre les délégations arabes présentes à Doha n'a pu se tenir dimanche, même si certains délégués ont laissé entendre qu'elle pourrait se tenir lundi, en marge de la conférence islamique. En outre, l'absence de M. Arafat —bloqué à Ramallah, en Cisjordanie, depuis les raids israéliens du 3 décembre—, annoncée par ses collaborateurs, suscitait encore des spéculations. «Nous attendons une décision finale pour lundi matin», a déclaré M. Kaddoumi aux journalistes.
Le rapport Mitchell, du nom de l'ex-sénateur américain George Mitchell, prévoit la fin de la violence et des mesures de confiance, avant un retour à la négociation. Le plan Tenet, élaboré par le chef de la CIA George Tenet, porte sur un cessez-le-feu.
Israël a refusé hier de prendre au sérieux l'appel à une trêve de quelques jours lancé par des groupes palestiniens, dont les branches armées du Jihad islamique et du Hamas, alors que des incidents armés isolés étaient signalés par l'armée dans les territoires palestiniens.
Cette annonce a été faite dimanche soir juste après que l'émissaire spécial américain, le général à la retraite Anthony Zinni, eut menacer de quitter le Proche-Orient «dans les 48 heures» face au blocage de la situation.
Le ministre israélien de la Défense Binyamin Ben Eliezer devait rencontrer hier M. Zinni pour le convaincre de poursuivre sa mission, a-t-on indiqué de source officielle israélienne.
Selon la radio publique, M. Zinni pourrait également rencontrer le Premier ministre Ariel Sharon. «Cette annonce n'est pas sérieuse. Elle signifie que ces organisations terroristes veulent continuer leurs actions terroristes de la façon qui leur est la plus commode», a déclaré à l'AFP un haut responsable de la Défense. Il a exigé une fois de plus que l'Autorité palestinienne «stoppe les actions terroristes et pourchasse leurs auteurs».
Il a exclu tout arrêt, même temporaire, des actions offensives israéliennes, affirmant qu'elles «avaient uniquement un but d'auto-défense». A ce sujet, le mini-cabinet israélien a adopté dimanche soir une série de décisions opérationnelles concernant la riposte d'Israël à la poursuite des attaques palestiniens, selon une source proche de la présidence du Conseil.
Autrement dit, Israël devrait maintenir le blocus des localités palestiniennes, poursuivre les incursions dans les zones autonomes palestiniennes et les liquidations d'activistes palestiniens accusés de perpétrer des attentats.
«Nous allons arrêter les attaques suicide et les opérations armées en Israël, à partir de minuit (22H00 GMT dimanche) et jusqu'à la fin du Ramadan», prévue le week-end prochain, avaient annoncé les organisations palestiniennes.
«Mais nos opérations continueront dans la bande de Ghazza et en Cisjordanie, si les chars (israéliens) poursuivent leurs incursions et les hélicoptères leurs bombardements», poursuivait ce communiqué.
Le texte avait été également signé par deux groupes armés palestiniens liés au Fatah, le mouvement du président Yasser Arafat mais entre temps ils ont démenti hier matin l'existence d'une trêve, promettant la poursuite de «la lutte armée sur tous les fronts», dans un nouveau communiqué. Dans la bande de Ghazza, l'armée israélienne a signalé durant la nuit le tir d'un obus de mortier contre une colonie.
L'explosion n'a fait ni dégât ni blessé, selon un porte parole militaire. Par ailleurs, deux chars israéliens et un bulldozer ont fait une brève incursion dans la nuit de dimanche à lundi en zone autonome palestinienne à Rafah, dans le sud de la bande de Ghazza, et ont détruit trois habitations, selon des sources de la sécurité palestinienne.
En Cisjordanie, l'armée a signalé des tirs qui n'ont pas fait de blessé contre une unité israélienne dans le nord du territoire.
En dépit de cette baisse relative des violences, l'armée israélienne restait déployée en force autour des zones autonomes palestiniennes alors que la police maintenait son état d'alerte particulièrement dans le nord d'Israël, de crainte d'attaques suicide, a indiqué la radio publique.
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