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U.E : l'euro devient une réalité concrète pour les Européens

Dans deux mois, l'euro deviendra une réalité concrète pour 304 millions d'Européens dans un contexte 111110nal particulièrement tendu après les attentats aux Etats-Unis, qui ont plongé le monde et l'Europe dans le marasme économique et compliqué l'

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Né le 1er janvier 1999, l'euro est pour l'heure la pointe avancée de l'Europe et sa principale réalisation. Il est censé conforter le sentiment d'appartenance des Européens à la même communauté.
La monnaie unique est l'aboutissement d'un rêve des pères fondateurs de l'Europe qui, au lendemain de la seconde guerre mondiale, voyaient dans l'unification du Vieux continent le seul moyen d'éviter de nouveaux conflits.
Mais l'euro joue de malchance et devient une réalité, avec l'introduction des pièces et des billets, au moment où s'installe une atmosphère de crise : attaque américaine en Afghanistan, menace de guerre biologique aux Etats-Unis. Dépourvue d'une défense et d'une politique étrangère communes, l'Europe a peine à s'imposer dans cette tourmente comme une puissance globale.
Il reste l'euro. Les dirigeants européens ne manquent pas une occasion pour rappeler ses bienfaits. Il a servi de bouclier, protégeant les 12 pays contre les tempêtes monétaires, évitant les dévaluations compétitives, les hausses calamiteuses des taux d'intérêt, comme ce fut le cas lors de la guerre du Golfe au début des années 1990. Il a assuré la stabilité financière.
Favoriser
la croissance
Mais l'euro n'a pas pu empêcher l'économie européenne de vaciller sous le poids de la récession aux Etats-Unis : le premier pays de la zone, l'Allemagne, est au bord de la récession. La confiance des citoyens et des entreprises chutent. La croissance de la zone est révisée à la baisse à 1,5% selon les dernières estimations.
Mais l'euro peut apporter sa pierre à la croissance: avant l'arrivée des billets et des pièces au 1er janvier, les citoyens vident leurs bas de laine confortant ainsi la consommation. Selon les économistes, le phénomène a eu une part dans la bonne tenue de la consommation en France en septembre.
L'euro, lui-même, a pâti de la conjoncture morose : après avoir gagné quelques fractions face au dollar suite aux attentats, il a reperdu du terrain, tombant la semaine dernière sous le seuil de 0,90 dollar. Depuis sa naissance, la monnaie unique s'est dépréciée de 24% face au billet vert.
La population, elle, est moins préoccupée par la valeur de l'euro que par le bouleversement qu'il va susciter au 1er janvier. L'euro, c'est des investissements supplémentaires pour les entreprises, la crainte de hausses de prix pour les citoyens, la nécessité pour tous de s'habituer à une nouvelle échelle de valeurs.
Mais, malgré le contexte peu propice, les dirigeants européens ont refusé un report de l'introduction des billets et des pièces, réclamé par des eurospectiques, comme Jean-Pierre Chevènement candidat à l'élection présidentielle en France.
Il est de toute évidence impossible, ne serait-ce que pour des raisons logistiques, de surseoir le passage à l'euro. 50 milliards de pièces et 15 milliards de billets ont déjà été presque intégralement fabriqués et ont commencé à être acheminés vers les banques et les commerces. La jeune monnaie s'installe même si son usage reste encore minoritaire.
Ainsi, en France près d'un quart des paiements (par cartes, chèque, etc) étaient en euros en octobre.
Avec plus ou moins d'enthousiasme les Européens vont donc au devant de l'euro. 68% des Allemands affirment «ne pas aimer particulièrement» l'euro mais pouvoir s'en accomoder, selon un récent sondage.
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