Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Washington défend le développement de sa campagne militaire

• La guerre sera longue reconnaissent des responsables américains. Des américains parmis les forces de l'opposition. Une bombe détruit
3 maisons à Kaboul: dix civils tués • Bombardements sur Herat, Jalalabad, Kandahar, et Mazar-i-charif.Le Pakistan to

No Image
Les Etats-Unis ont défendu la conduite de leur campagne militaire en Afghanistan, entrée dimanche dans sa quatrième semaine, réaffirmant qu'il n'y aurait pas de victoire rapide en Afghanistan et faisant état de progrès, malgré les bavures touchant la population civile. «Ce sera une guerre longue, sur plusieurs fronts», a déclaré le secrétaire général de la Maison Blanche, Andrew Card, affirmant sur la chaîne américaine NBC qu'extirper les réseaux terroristes «pourrait prendre des années».
Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, a abondé dans ce sens, estimant que «ce genre d'action militaire peut se poursuivre pendant une durée indéterminée».
Le général Tommy Franks, commandant en chef du commandement central des forces américaines dans le Golfe et au Moyen-Orient, est arrivé hier au Pakistan pour des entretiens avec le président Pervez Musharraf, ont annoncé des sources militaires, alors qu'à Washington des parlementaires américains se sont prononcés en faveur de la création d'une base au sol permettant de mener des opérations à l'intérieur de l'Afghanistan.
«Je crois que nous allons devoir impliquer d'importantes forces capables de maintenir une base durant un certain temps», a déclaré dimanche le sénateur républicain John McCain sur la chaîne de télévision CBS. Cette suggestion a reçu le soutien de deux parlementaires démocrates influents, le sénateur Christopher Dodd et le leader de la minorité démocrate de la Chambre des représentants Richard Gephardt, qui a déclaré que sans troupes au sol il serait difficile de capturer ou tuer Ben Laden.
Une dizaine d'Américains disposant «d'armes automatiques» se trouvent actuellement avec les forces de l'opposition afghane dans la vallée de Darae Souf (nord de l'Afghanistan), à 70 km au sud de la ville stratégique de Mazar-i-Sharif, a affirmé hier un porte-parole du commandant Mohammad Atta, l'un des principaux chefs de guerre de l'opposition. «Nous pensons que la campagne a été efficace» et que «l'on peut en mesurer les progrès», a estimé sur CNN le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, accusant les talibans d'exagérer le nombre de victimes civiles et de dissimuler des postes de commandement et dépôts de munitions dans des mosquées et écoles.
Dimanche, dix civils, dont huit enfants, ont été tués à Kaboul lorsqu'une bombe a détruit trois maisons d'un quartier populaire, ont indiqué des témoins.
Hier, les avions américains ont bombardé Kandahar (sud-est), le fief des talibans, a annoncé un porte-parole du régime de Kaboul.Trois bombes ont été larguées sur Kandahar entre 04H00 et 05H00 (23H30 GMT dimanche à 00H30 GMT lundi), a indiqué Abdul Wakil Omari, responsable adjoint de l'agence officielle des talibans, Bakhtar.

Pour des troupes au sol

Dimanche, les bombardements américains avaient visé Herat (ouest), Jalalabad (est), Kandahar (sud-est), Mazar-i-Sharif (nord) et, pour la première fois, des positions talibanes dans le nord-est, près de la frontière avec le Tadjikistan et du front avec les forces de l'Alliance du Nord.
Le Pakistan, pièce-clé du dispositif militaire américain mais où la campagne de bombardements et les annonces de victimes civiles entretiennent la colère d'une partie de la population, a été touché à son tour dimanche par une violence meurtrière. Au moins 18 personnes ont été tuées quand des hommes armés ont mitraillé des fidèles chrétiens dans une église de Bahawalpur (est), a annoncé la police. Le pape Jean Paul II a immédiatement condamné «ce nouvel acte tragique d'intolérance», le président pakistanais Pervez Musharraf dénonçant l'œuvre de «terroristes entraînés». Un second attentat a eu lieu à Quetta (sud-ouest), non loin de la frontière afghane, où au moins trois personnes ont été tuées et blessées par l'explosion d'une bombe dans un autobus, selon la police. Au bout de trois semaines, la campagne de bombardements n'a pas réussi à briser la résistance des talibans, dont le chef, le mollah Mohammad Omar, a adopté un ton défiant dans un entretien publié dimanche par le quotidien algérien El Youm. La «véritable guerre» en Afghanistan n'a pas encore commencé et «nous leur infligerons (aux Américains) une leçon plus amère que celle que nous avons donnée aux Russes» entre 1979 et 1989, a-t-il déclaré.
Répondant à un appel du mollah Omar, des milliers d'hommes de tribus frontalières, lourdement armés, sont massés près de la frontière orientale de l'Afghanistan, où ils «attendent un signe des talibans» pour se joindre au «jihad».

Mise en garde

Au Japon, la Chambre haute du Parlement a adopté hier de nouvelles lois ouvrant la voie à l'envoi de troupes japonaises pour apporter un soutien logistique à la campagne américaine en Afghanistan.
Par ailleurs, entre 150 et 200 membres du réseau Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden sont sortis d'Afghanistan pour tenter de gagner l'Europe occidentale, notamment la Grande-Bretagne ou l'Allemagne, selon des passeurs basés au Pakistan voisin, cités par l'hebdomadaire américain Newsweek à paraître hier lundi. M. Rumsfeld a de son côté reconnu que les forces américaines avaient fourni, sans pouvoir le sauver, un appui aérien à Abdul Haq, un important commandant anti-taliban dont la capture et l'exécution vendredi avaient constitué un revers supplémentaire pour la campagne américaine.
L'exécution d'Abdul Haq témoigne de «l'incompétence» de la CIA en Afghanistan, a estimé dimanche Robert McFarlane, ancien conseiller pour la sécurité 110nale de Ronald Reagan.
A New York, plusieurs milliers de proches des victimes des attaques du 11 septembre se sont rassemblés sur les lieux de la catastrophe pour une cérémonie de commémoration.
Jeunes et vieux, hommes, femmes et enfants de dizaines de 110nalités différentes étaient présents sur le champ de ruines encore fumantes, où les opérations de déblaiement avaient été suspendues pour quelques heures.
Selon les autorités de la ville, 4.339 personnes ont disparu dans la catastrophe. Seuls 478 corps ont pu être retirés des décombres, parmi lesquels 425 ont été identifiés.
Sur le front des attaques bioterroristes au bacille du charbon, un nouveau cas a été diagnostiqué dans un centre de tri postal du New Jersey (est) tandis que le centre postal du Département de la Justice était également contaminé.
Ce nouveau cas porte à quinze le nombre de personnes ayant été diagnostiquées avec la forme cutanée ou respiratoire de la maladie du charbon. Trois d'entre elles sont mortes.
Les enquêteurs chargés de l'enquête privilégient désormais une piste intérieure plutôt qu'étrangère, selon plusieurs sources.
Lisez nos e-Papers