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Al Qaïda mise en cause après la mort d'un ministre à l'aéroport de Kaboul

Les autorités afghanes ont mis en cause vendredi les islamistes d'Al Qaïda dans le lynchage à mort d'un ministre sur l'aéroport de Kaboul par des pèlerins alors qu'il n'y avait toujours aucune trace du journaliste Daniel Pearl enlevé au Pakistan.

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Des violences qui ont fait au moins 18 blessés légers ont éclaté vendredi aux abords du stade de football à Kaboul, une foule en colère affrontant des soldats de la force internationale de paix et la police afghane, a rapporté un journaliste de l'AFP.
«Entre 15 et 20 Afghans ont été blessés à l'extérieur des barrières» de sécurité autour du stade, a indiqué le commandant Neal Peckham, un officier de presse britannique de la Force internationale pour l'assistance à la sécurité (ISAF).
«Trois soldats de l'ISAF ont été légèrement blessés au visage», a ajouté le commandant Peckham.
Les violences ont éclaté avant un match entre l'équipe locale Kabul United et une équipe de l'ISAF.
Selon des témoins, quelque 15.000 personnes attendaient d'entrer dans le stade, qui était déjà plein. Des centaines de personnes en colère ont tenté de rentrer en force.
Le chef de la diplomatie britannique, Jack Straw, est arrivé vendredi à Kaboul pour des entretiens avec les autorités afghanes et une visite du quartier général de l'ISAF, que la Grande-Bretagne commande jusqu'au mois d'avril.
Les autorités afghanes ont accusé vendredi le réseau d'Oussama Ben Laden, Al-Qaïda d'être à l'origine du lynchage jeudi du ministre de l'Aviation Abdul Rahman, par des pélerins furieux à l'aéroport de Kaboul et ont déclenché une enquête.
«C'était une tentative d'Al-Qaida de saboter le gouvernement (intérimaire) et le processus de paix, a affirmé à l'AFP, le porte-parole du ministère de la Défense, le Dr Gulbuddin . «L'enquête continue. Nous arrêterons ceux qui ont perpétré ce meurtre.
D'abord nous devons déterminer qui était le principal agitateur à l'origine de ce complot. L'arrestation des coupables sera facile s'ils sont en Arabie Saoudite ou à Kaboul», a-t-il poursuivi.
Le ministre, qui s'apprêtait à partir pour New Delhi, a été battu à mort par des centaines de pélerins furieux qui attendaient depuis deux jours à l'aéroport de s'envoler pour le pélerinage de La Mecque, le Haj, un des cinq piliers de l'Islam.
Peu avant le ministre, le directeur de la compagnie nationale Ariana, Ruhallah Aman, avait été lui aussi attaqué par des pèlerins. Blessé, il a été hospitalisé.
Nouvelles interpellations
Au Pakistan, la police a procédé à de nouvelles interpellations dans la nuit de jeudi à vendredi à Karachi (sud du Pakistan), sans trouver trace du journaliste américain Daniel Pearl. .
«La police a arrêté au moins six personnes dans le cadre de cette affaire», a déclaré à l'AFP le ministre de l'Intérieur de la province du Sindh, Mukhtar Sheikh.
Le principal suspect, l'extremiste islamiste Sheikh Omar, a affirmé jeudi devant un tribunal de Karachi que Daniel Pearl était mort, et a avoué l'avoir enlevé.
Cependant le suspect, arrêté mardi à Lahore (est), a tenu plusieurs fois des propos contradictoires, suscitant un doute sur sa crédibilité. Il a été placé jeudi en garde à vue pour 13 jours supplémentaires.
Ses derniers interrogatoires n'ont pas permis d'étayer son affirmation sur la mort du journaliste.
«Omar a dit qu'il ne savait pas qui l'a tué», a notamment déclaré à l'AFP Kamal Shah, le chef de la police du Sindh.
Le correspondant du Wall Street Journal, âgé de 38 ans, a disparu le 23 janvier à Karachi, capitale de la province du Sindh, alors qu'il enquêtait dans les milieux islamistes.
Les ravisseurs n'ont pas donné signe de vie depuis le 31 janvier, quand il ont diffusé un e-mail menaçant de tuer le journaliste sous 24 heures si leurs revendications, la libération des Pakistanais capturés en Afghanistan, n'étaient pas satisfaites.
Alors que les enquêtes contre la nébuleuse islamiste d'Oussama ben Laden, considéré comme responsable des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, mettent à jour peu à peu les ramifications d'Al-Qaïda, Washington a encore enfoncé jeudi soir le clou contre Teheran.
Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a accusé à nouveau l'Iran d'aider des hommes d'Al-Qaïda et de refuser de «faire partie du monde civilisé». «A notre connaissance, les Iraniens on été très accommodants avec les gens d'Al-Qaïda transitant d'Afghanistan en Iran en direction du Moyen-Orient» et Téhéran «a manifestement gêné la guerre contre le terrorisme et nos efforts», a déclaré jeudi soir le ministre à la radio publique américaine NPR.
M. Rumsfeld a jugé «peu probable» que les autorités de Téhéran remettent des combattants d'Al-Qaïda aux Américains.
La radio d'Etat iranienne a annoncé jeudi que 150 étrangers pour la plupart arabes, dont certains munis de passeports français, britannique, belge et néerlandais entrés illégalement depuis le Pakistan, avaient été arrêtés récemment dans le sud-est du pays .
La radio a laissé entrendre que ces étrangers pourraient être liés à Al-Qaïda. Des ressortissants russes «se trouvent, selon toute probabilité, parmi les talibans et les membres d'Al-Qaïda détenus à la base américaine de Guantanamo à Cuba», a indiqué vendredi l'agence Interfax, citant des «sources informées dans les structures gouvernementales» à Moscou.
Selon Interfax, Moscou devrait bientôt envoyer à Guantanamo une délégation chargée de vérifier cette information et le cas échéant d'identifier ces hommes.
Ce sont vraisemblablement des combattants séparatistes tchétchènes de nationalité russe, liés aux talibans.
288 prisonniers sont actuellement détenus à Guantanamo.
Les préparatifs d'une possible extension à l'Irak de la guerre des Etats-Unis contre le terrorisme continuent de se préciser.
Le président américain George W. Bush se montrera «prudent et patient» sur le dossier irakien, a affirmé jeudi sa conseillère pour la sécurité nationale Condoleezza Rice. «Le président a clairement indiqué que le monde a un problème avec l'Irak et que le statu quo n'est pas acceptable», a déclaré Mme Rice, en soulignant toutefois «qu'aucune décision imminente» n'était à attendre.
Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a par ailleurs affirmé jeudi sur la chaîne internationale MTV que le régime irakien «doit changer ou être changé», ajoutant que les Etats-Unis étaient prêts à agir seuls si nécessaire pour y parvenir.

Dans des interviews publiées par les quotidiens Guardian et Daily Telegraph, Lotfi Raissi a été plus direct dans ses reproches que lors de sa brève déclaration publique vendredi.
«Je suis une victime de ma nationalité. Je suis une victime de ma religion.
Je suis une victime de mes origines ethniques et je suis une victime des atrocités du 11 septembre», a déclaré M. Raissi dans ces interviews publiées vendredi.
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