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Samedi 04 Mai 2024
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Poterie de Fès: un art ancestral

La production d'objets en argile a de tout temps été répandue à Fès, surtout en médina où les maîtres artisans sont détenteurs d'un savoir faire, et maîtrisent le sens du perfectionnement du travail et l'art de créativité.

Poterie de Fès: un art ancestral
Cet art dont l'origine remonte à l'homme du néolithique a évolué dans le temps et l'espace et a pu préserver son authenticité et ce, malgré la prolifération de la production en série et de la technologie industrielle. Il a survécu dans les nombreux ateliers, notamment ceux liés à d'antiques traditions locales, où la créativité des artistes potiers s'exprime à travers des pièces uniques, parfois de véritables chefs-d'œuvre. En effet, tout en étant une matière vivante et naturelle, l'argile s'est prêté depuis les temps lointains à la création et la sculpture et permet toutes sortes de développements créatifs, à moindre coût et sans devoir aménager un équipement particulier pour la production. Et si l'on ne peut dire ou ni quand l'homme du néolithique commença à travailler l'argile, ce qui est sûr c'est qu'à un moment donné, il découvrit qu'en la faisant cuire dans des trous creusés dans le sol, elle gagnait en résistance et en dureté. A partir de la terre, l'artisan potier concrétise ainsi un potentiel créatif en donnant forme et vie aux objets, qui une fois finis lui procurent un sentiment de satisfaction et de fierté. Les mains de l'artisan constituent son meilleur et fidèle instrument de travail. Elles lui permettent d'évaluer et d'apprécier la plasticité, la consistance du mélange et de polir les surfaces et les épaisseurs. Dans ce cadre, le secret de la technique réside dans l'esprit de créativité dont se prévaut l'artisan et l'habileté manuelle qui ne s'acquiert qu'avec la pratique.
Planche en bois

Les outils de travail du potier sont simples: une planche en bois, un rouleau en bois ressemblant à celui de la ménagère, un couteau, des petites cuillères, des peignes, de la ficelle pour creuser, graver et décorer l'argile. L'artisan s'installe sur un petit tabouret «guelssa», les jambes écartées, en veillant à avoir à sa portée quelques chiffons humides et un seau d'eau pour y rincer de temps en temps ses mains.
Il utilise parfois un tour, un outil se composant d'un plateau circulaire tournant autour d'un axe central, et dont le mouvement est généré en général par une pédale mécanique manipulée par le pied de l'artisan.
Concernant le moteur électrique, nombreux sont les artisans qui ne les possèdent pas en raison notamment de la faiblesse de leur pouvoir d'achat. Et c'est ainsi qu'à partir d'une masse informe posée sur une table, la main de l'artisan crée une forme, une figure, un objet… ou une œuvre d'art magique provenant d'un bloc de terre.
Il est à rappeler que le ministère de la Culture et de la Communication, animé de la volonté de faire connaître au citoyen marocain la richesse culturelle du pays, organise jusqu'à janvier prochain à Fès, une exposition sur la poterie et la céramique sous le thème : “la magie de la terre”.
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