Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Association Hadaf : Pour l'intégration professionnelle des jeunes handicapés mentaux

No Image
Quelque vingt-huit jeunes handicapés mentaux apprennent une profession dans l'Association des parents et amis des personnes handicapées mentales de Rabat.
Dans l'appartement réservé par l'association des parents et amis des personnes handicapées mentales à Hay Riad, des jeunes handicapés apprennent dans divers ateliers à être autonomes. Leur âge varie entre 18 et 30 ans et sont tous déterminés à aller de l'avant même s'ils sont différents des autres. Bon nombre d'entre eux n'ont jamais fréquenté un centre auparavant.

Leur unique monde était l'espace étroit de leur famille. Pour ce, il est indispensable qu'ils apprennent bon nombre d'activités relatives à la vie quotidienne. Ils discutent ensemble à cœur ouvert de tout ce qui se rapporte autant à leur vie personnelle qu'à l'actualité nationale et internationale. Ils apprennent entre autres le calcul, la communication, des activités artistiques comme la peinture et les travaux manuels.

Ces jeunes sont avides de savoir et posent diverses questions à leurs éducatrices. «Parfois ils ne trouvent pas des réponses à leurs interrogations au sein de leur famille. Nous essayons dans la mesure du possible de les satisfaire. Quelques-uns s'interrogent pourquoi ils sont handicapés et nous leur expliquons leur situation pour qu'ils l'acceptent », explique une éducatrice.

Au sein de l'association, les jeunes apprennent à s'entraider entre eux et à se sentir comme des frères et sœurs. Leur comportement change au fur et à mesure que le temps passe car c'est à l'intérieur de cette structure qu'ils se sentent épanouis et apprennent à affronter le monde extérieur. Quelques-uns qui, auparavant, ne pouvaient pas se déplacer sans être accompagnés, prennent, à l'heure actuel le bus, seuls, sans qu'ils se perdent. L'association leur procure, en effet, confiance en eux-même.

Mais, il faut qu'ils prennent leur formation au sérieux. Pour cela, on est ferme avec eux. « Quand ils se disputent ou disent de gros mots, nous leur demandons de rester chez eux un jour ou deux. C'est la meilleure manière pour qu'ils sentent qu'ils ont commis une bêtise car ils aiment bien l'association ».

Ainsi, les jeunes apprentis comprennent qu'ils ne peuvent devenir utiles qu'en apprenant un métier. Mais le degré du handicap varie d'une personne à l'autre. Certains ne peuvent pas regagner l'atelier de la cuisine ou de la couture qui nécessitent une attention particulière. Les jeunes participent à des expositions et parviennent à vendre les colliers qu'ils ont eux-mêmes fabriqués. A la fin de l'année, des primes sont attribuées aux élèves en fonction de l'assiduité et de la présence. Ainsi, les jeunes de HADAF se sentent comme une famille. L'association représente leur univers d'épanouissement. S'ils ont à choisir, ils resteront au centre le restant de leur vie.

Mais un règlement existe. Ceux qui après trois ans ont bien appris un métier doivent s'intégrer dans le monde professionnel externe.
Lisez nos e-Papers